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La plateforme de surveillance des eaux côtières et des écosystèmes de Méditerranée.

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CHAMILA : Cartographie des habitats en milieux lagunaires

Sources: Andromède Océanologie
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CARLIT : Évaluation de l’état écologique du littoral rocheux méditerranéen français

Sources: Andromède Océanologie
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LAGMED : Suivi de la qualité des eaux lagunaires en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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LITTOMED : Suivi de la qualité des eaux côtières en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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Expéditions scientifiques - Présentation des résultats des différentes expéditions

Sources: Andromède Océanologie
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Atlas de synthèse - Surveillance biologique et Qualité des eaux de Méditerranée

Sources: Andromède Océanologie
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Suivi du mouillage

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Typologie des outils de gestion de l'espace littoral et marin

Sources: Andromède Océanologie
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Initiative PIM : Petites Iles de Méditerranée

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MAGMA : Observatoire par planeur sous-marin

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MEDOBS : Observatoire aérien des usages en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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MEDOBS-SUB/OLPAC-MED : Observatoires citoyens des usages et pressions en mer

Sources: Andromède Océanologie
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MER-VEILLE : Observatoire des espèces et des paysages marins

Sources: Andromède Océanologie
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NADOR : Observatoire de la Lagune de Marchica (MAROC)

Sources: Andromède Océanologie
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OBLADES : Observatoire sur la Baie de la Ciotat des espèces sous-marines

Sources: Andromède Océanologie
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OBSLAG : OBServatoire des LAGunes méditerranéennes

Sources: Andromède Océanologie
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OSE-MED : Observatoire socio-économique des usages du littoral et de la mer

Sources: Andromède Océanologie
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STARE-CAPMED : STAtion of Reference and rEsearch on Change of local and global Anthropogenic Pressures on Mediterranean Ecosytems Drifs

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CALME : Caractérisation Acoustique du Littoral Méditerranéen et de ses Ecosystèmes

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CALOR : Suivi de la température en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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CETAMED : Surveillance chimique de la chaîne trophique basée sur les échouages de mammifères marins

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CHIMIE-Med : Caractérisation de la pollution des eaux côtières en Méditerranée française

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FILAM'ED : Suivi des algues filamenteuses en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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FORAMED : Étude des foraminifères benthiques en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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IMPACT : Modélisation des pressions anthropiques côtières et des seuils de vulnérabilité

Sources: Andromède Océanologie
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MEDHAB : Evaluation et gestion des habitats essentielsdes poissons méditerranéens

Sources: Andromède Océanologie
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MODEL : Application de la photogrammétrie à la surveillance biologique des habitats sous-marins

Sources: Andromède Océanologie
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PISCIS : Suivi des assemblages ichtyologiques

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RECOR : Suivi des assemblages coralligènes en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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RESPIRE : Surveillance du recrutement larvaire en Méditerranée française

Sources: Andromède Océanologie
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ROMPOM : Réseau d’Observation Méditerranéen des Polluants par les Oiseaux Marins

Sources: Andromède Océanologie
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SIRENHA : SuivI des REssources Naturelles Halieutiques par Acoustique

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TEMPO : Suivi des herbiers à Posidonie en Méditerranée française

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RESCOR: Restauration du Coralligène à Cap Ferrat près de Nice

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RESTAU-MED : Restauration écologique en zone côtière Méditerranéenne

Sources: Andromède Océanologie
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Projet 'Sciences participatives'

Sources: Andromède Océanologie
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CHAMILA : Cartographie des habitats en milieux lagunaires

Ce projet vise à définir une typologie adaptée au contexte des lagunes méditerranéennes et à établir une première cartographie des habitats au sein des lagunes méditerranéennes françaises qui tiendra compte de leurs variabilités temporelle et spatiale. Sur la base des données physiques, chimiques et biologiques collectées dans 36 lagunes depuis les années 2000, une classification unique et homogène de l'habitat a été élaborée à partir des six niveaux hiérarchiques : salinité-température, substrat, disponibilité de la lumière au fond, hydrodynamique, niveau trophique et biologie. Cette cartographie des habitats met en évidence la mosaïque des habitats existants au sein des écosystèmes lagunaires considérés jusqu'à présent comme relativement homogènes. La définition structurelle de ces habitats constitue un premier pas vers la définition d'habitats fonctionnels pour les organismes vivant de ces lagunes.

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Outils disponibles


En cliquant sur les différentes masses d’eau, l’utilisateur a accès à la carte d'habitats de la (ou des) lagune(s)s concernée(s) ainsi qu'à une représentation des données par critère, grâce à l’affichage d’une fenêtre POP UP.

Les habitats sont construits à partir de l’agrégation successive des six critères. Chaque habitat est ainsi définis par une combinaison ordonnée unique dont le nom correspond à la liste des modalités de chaque critère associées à leur classe. Un code unique lui est attibué selon les mêmes règles où chaque caractère ordonné correspond à une classe d’un critère. Pour exemple, l’habitat « Température basse, Hyperhalin, variable, Sablo-vaseux, Lumière importante, Exposé, Eutrophe, Substrat nu » correspond au code 15b-3322-1000



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Source des données : IFREMER, Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

Fréquence d'actualisation : Tous les 3 à 6 ans

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse


CARLIT : Évaluation de l’état écologique du littoral rocheux méditerranéen français

Le réseau CARLIT est opéré par l'Institut Méditerranéen d'Océanologie avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse. Dans le cadre du contrôle de surveillance DCE-Bassin Rhône côtier Méditerranée, la mise en œuvre du descripteur ‘Macroalgues’ a été faite depuis le printemps 2007 en utilisant la méthode CARLIT. Les communautés rocheuses des étages médio- et infralittoraux (frange supérieure de l’étage infralittoral souvent émergée), la géomorphologie et la nature de la roche ont été cartographiées à l’échelle 1/2 500ème. Un niveau de sensibilité écologique face aux perturbations sur une échelle de 1 (peu sensible) à 20 (très sensible) est attribué à chaque communauté. Les communautés ayant les niveaux de sensibilité les plus forts représentent les communautés climax de la zone littorale.

Par une analyse géo-référencée, un indice de qualité environnementale est calculé, et permet ainsi de déterminer, pour chaque masse d’eau, un statut écologique établi suivant les critères de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Les littoraux sédimentaires sont ignorés à l’exception des baies naturelles très fermées où les phanérogames peuvent être abondantes, ainsi que l’intérieur des ports et des marinas. Ces deux dernières zones étant trop perturbées, elles nécessitent l’utilisation d’autres indices comme par exemple l’analyse de l’eau. L’intégralité des côtes rocheuses françaises méditerranéennes a été cartographiée depuis 2007. Une deuxième vague d’évaluation a commencé depuis 2012.

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La méthode CARLIT (CARtographie LITtorale) développée par Ballesteros et al., 2007, consiste à mesurer l'abondance et la distribution des communautés ou espèces de macroalgues dominantes présentes sur les substrats rocheux de l’étage médiolittoral et de l'horizon supérieur de l’étage infralittoral (0-50 cm de profondeur) en fonction de la géomorphologie de la côte (présence de falaise supérieure à 15 m de hauteur) et de la nature du substrat (naturel, artificiel, etc.). L'abondance des communautés est cartographiée à partir d’une petite embarcation longeant la côte au plus près du littoral et à 4-5 km/h. La méthode ne s’applique donc pas à des masses d’eau dont la côte est sableuse, où le descripteur macroalgues n’est pas pertinent. Par une analyse géoréférencée, un indice de qualité environnementale (EQR) est calculé, et permet ainsi de déterminer, pour chaque masse d’eau, un statut écologique (ES) établi suivant les critères de la Directive Cadre Européenne sur l’eau.



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Outils disponibles


Une fois que vous avez coché la couche 'Etat écologique' souhaitée, en cliquant sur chaque masse d'eau côtière, une fenêtre POP UP s'affiche à gauche de la carte. Vous pouvez ainsi accéder aux caractéristiques de la masse d'eau, au rapport scientifique et à l'atlas cartographique.



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Source des données : Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO)

Fréquence d'actualisation : Tous les trois ans

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse





Source :Thibaut et al. 2008, 2010, 2011 ; Thibaut & Markovic 2009, Thibaut & Blanfuné 2014 ; Blanfuné et al. 2017a, 2017b

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LAGMED : Suivi de la qualité des eaux lagunaires en Méditerranée française

Les lagunes sont des milieux riches mais fragiles, au fonctionnement complexe et particulièrement exposés aux pressions physiques et aux pollutions compte tenu de la forte anthropisation de leurs bassins versants. Les enjeux de restauration sont forts et clairement identifiés dans le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) pour parvenir à progresser vers le bon état exigé par la DCE (Directive Cadre Eau).

Les suivis opérés sur les lagunes dans le cadre de la Directive Cadre Eau (DCE) concernent l’ensemble des lagunes, des plus marinisées (suivis opérés par Ifremer depuis 2006) au plus dessalées (suivis opérés par la Tour du Valat depuis 2013 - après un projet préliminaire en 2010). Le programme de surveillance demandé par la DCE permet de suivre l’évolution de l’état des masses d’eau et les effets de la mise en œuvre des actions de reconquête du bon état. Compte tenu des enjeux spécifiques aux lagunes - plus de 85 % n’étant pas en bon état - un effort de surveillance important est engagé sur ces milieux.
Les suivis ont permis d’acquérir de nombreuses données sur la biologie et la chimie. Les données concernant la biologie portent sur le phytoplancton, les macrophytes et le benthos de substrat meuble ainsi que la physico-chimie de l’eau qui constitue un paramètre de soutien à la biologie. Ils constituent les descripteurs de l’état écologique. L’état de la masse d’eau est donné par l’état du descripteur le plus dégradé. Les données concernant la chimie (contaminants métalliques et organiques prioritaires) proviennent de suivis réalisés dans le biote (cagging de moules sur la base de la méthodologie RINBIO) et dans l’eau (échantillonneurs passifs intégratifs). Les valeurs de chaque substance prioritaire sont comparées aux Normes de Qualité Environnementales (NQE) pour établir l’état chimique. Une masse d’eau est considérée en bon état chimique lorsqu’aucune concentration d’un polluant prioritaire ne dépasse sa NQE.

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Outils disponibles


Des cartes de l’état chimique, de l’état écologique et de l’état général, ainsi que des descripteurs chimiques (matière vivante et eau) et écologiques (hydrologie, phytoplancton, macrophytes, benthos) des masses d’eau sont visibles pour les années 2006 à 2018. L’utilisateur peut également accéder à la localisation des différents points de surveillance et stations le long du littoral.

L’outil de comparaison des données est disponible dans ce projet. Il permet à l’utilisateur de comparer l’état des masses d’eau de transition entre 2006 et 2018. Un curseur imagé est associé à chaque paramètre comparé : sont alors affichées les valeurs minimale, maximale et moyenne observées. Chaque couleur correspond à un cinquième de l'étendue des valeurs observées à l'échelle de comparaison voulue, c'est à dire celle de la masse d'eau ou de la Méditerranée pour le paramètre concerné.

Significations des données : écologie = 0 (pas de données), 1 (très bon), 2 (bon), 3 (moyen), 4 (médiocre) et 5 (mauvais) & chimie = 0 (pas de données), 1 (bon) et 5 (mauvais)





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Source des données : Ifremer, Tour du Valat, l’AERMC (Réseaux du contrôle de surveillance DCE, réseaux du contrôle opérationnel DCE, dire d’experts)

Fréquence d'actualisation : Tous les trois ans au titre de la DCE

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, IFREMER, Tour du Valat



LITTOMED : Suivi de la qualité des eaux côtières en Méditerranée française

La mise en œuvre des réseaux de surveillance de la Directive Cadre Eau a permis d’acquérir de nombreuses données sur la biologie et la chimie.

--> Plus d’informations sur les réseaux DCE sur http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/surveillance/reseaux/r-c-surveillance.php


• Les données concernant la biologie portent sur le phytoplancton, les macro-algues, le benthos de substrat meuble, l’herbier de posidonie ainsi que la physico-chimie de l’eau qui constitue un paramètre de soutien à la biologie. Ils constituent les descripteurs de l’état écologique. L’état de la masse d’eau est donné par l’état du descripteur le plus dégradé.
• Les données concernant la chimie (contaminants métalliques, organiques et pesticides) proviennent des réseaux RINBIO (caging de moules) et PEPS (échantillonneurs passifs). Ils sont comparés aux Normes de Qualité Environnementales (NQE) pour établir l’état chimique. Il suffit qu’une seule molécule soit au-dessus de la NQE pour que l’état chimique de la masse d’eau soit dégradé.


Selon les obligations européennes, l’état écologique est établi à l’aide des descripteurs macroalgues, phytoplancton, benthos de substrat meuble et posidonie. Son évaluation comporte 5 classes : Très bon (bleu), Bon (vert), Moyen (jaune), Médiocre (orange) et Mauvais (rouge). La couleur attribuée à la masse d’eau est celle de la valeur la plus déclassante de tous les descripteurs écologiques.

L’état chimique est établi pour 41 substances (33 substances prioritaires et 8 substances dangereuses). Contrairement à l’état écologique, il ne comporte que deux classes, respect ou non-respect des NQE. On associe alors un code couleur : le bleu indique un bon état chimique, le rouge quant à lui révèle un dépassement des normes de qualité environnementales pour un ou plusieurs éléments chimiques.




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Outils disponibles



• Des cartes de l’état chimique, de l’état écologique et de l’état général, ainsi que des descripteurs écologiques (hydrologie, phytoplancton, posidonies, macroalgues, benthos) des masses d’eau sont visibles pour les années 2006 à 2018. L’utilisateur peut également accéder à la localisation des différents points de surveillance le long du littoral.
• L’outil de comparaison des données est disponible dans ce projet. Il permet à l’utilisateur de comparer l’état des masses d’eau côtières entre 2006 et 2018.

Significations des données : écologie = 0 (pas de données), 1 (très bon), 2 (bon), 3 (moyen), 4 (médiocre) et 5 (mauvais) & chimie = 0 (pas de données), 1 (bon) et 5 (mauvais)



L’état des eaux côtières est mis à jour tous les 3 ans au titre de la DCE. Ces réseaux sont opérés par l’Ifremer, Andromède Océanologie, le MIO et la STARESO.


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Source des données : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, IFREMER, Andromède Océanologie, STARESO. Réseaux du contrôle de surveillance DCE, réseaux du contrôle opérationnel DCE, réseaux complémentaires « macro-algues », « posidonie TEMPO », RINBIO et PEPS, dire d’experts

Fréquence d'actualisation :Tous les trois ans au titre de la DCE

Partenaires :Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, IFREMER, Andromède Océanologie, STARESO



Expéditions scientifiques - Présentation des résultats des différentes expéditions

> GOMBESSA 5

En juillet 2019, quatre plongeurs ont vécu confinés dans une station pressurisée pour étudier la zone crépusculaire méditerranéenne entre Marseille et Monaco. Ces plongeurs ont été les premiers à allier plongée autonome en recycleur et plongée à saturation. En s’affranchissant des paliers de décompression quotidiens, ce nouveau moyen de plongée a permis d’appliquer des protocoles scientifiques complexes sur les écosystèmes profonds, principalement sur les récifs coralligènes. La mission itinérante « Gombessa 5 : Planète Méditerranée » regroupe ainsi les trois valeurs propres aux expéditions Gombessa : un défi de plongée à relever, un mystère scientifique à résoudre et une promesse d’images à ramener.

À travers 31 plongées, les quatre plongeurs ont passé 75 heures chacun à étudier les écosystèmes entre -65 et -142 m de profondeur en réalisant des protocoles scientifiques transdisciplinaires établis avec 17 partenaires de divers organismes de recherche français et étrangers : Alfred Wegener Institute à Bremerhaven (Allemagne), Andromède océanologie à Mauguio, Centro de Ciências do Mar à Faro (Portugal), Chorus à Grenoble, CEFE (UMR CNRS, Université de Montpellier, Montpellier Supagro, EPHE, INRA, IRD) à Montpellier, Centre Scientifique de Monaco (CSM) à Monaco, ECLA (UMR AFB, ONCFS, IRSTEA, USMB), IMBE (UMR Aix Marseille Université, CNRS, IRD, Avignon Université), HE2B, le laboratoire commun InToSea à Montpellier, le laboratoire Arago à Banyuls-sur-mer (Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer, CNRS, IRD, UPMC), MARBEC à Montpellier (UMR IRD, Université de Montpellier, Ifremer et CNRS), MIO (UMR Université Aix-Marseille, Université de Toulon, CNRS, IRD) à Marseille, REEDS à Montpellier, TETIS (UMR AgroParisTech, CIRAD, IRSTEA, CNRS) à Montpellier, STARESO à Calvi, l’université libre de Bruxelles (Belgique).





> GOMBESSA 6

Durant l’été 2021, l’expédition scientifique Gombessa 6 a été menée sur des structures coralligènes régulières appelées « anneaux coralligènes ». Découvertes il y a plus de dix ans au large du Cap Corse, ces structures n’avaient jamais été décrites auparavant et constituent de véritables monuments naturels au regard de la vitesse de croissance de ces bioconcrétionnements et de leur position bathymétrique.

Portée par la société Andromède Océanologie, l’expédition Gombessa 6 a tenté de percer le mystère de l’origine de ces anneaux coralligènes, leur âge, leur dynamique de changement, connaitre la faune et flore associées et évaluer les menaces qui pèsent sur ces écosystèmes uniques. Cette expédition scientifique s’est déroulée en quatre temps :

1/ Une première campagne d'acquisition bathymétrique menée en Mai/Juin 2021 a permis de préparer au mieux les plongées (localisation, profondeur, reliefs) sur les récifs coralligènes profonds et les anneaux coralligènes et de compléter la cartographie partielle existante des biocénoses.

2/ Une mission de plongée autonome réalisée en Juin 2021 a permis d’explorer des sites autour du Cap Corse et au large de Bastia entre -60 et -95m. Cette mission préparatoire a donné l’occasion aux plongeurs et équipes de surface de tester le matériel et de réaliser des protocoles scientifiques.

3/ Une mission de plongée autonome à saturation sur les récifs coralligènes et les anneaux coralligènes jusqu’à -120 m au large du Cap Corse s’est ensuite déroulée du 1er au 17 Juillet avec la mise en place de protocoles scientifiques transdisciplinaires. La technique de plongée à saturation utilisée pour cette mission a été inventée il y a deux ans lors de l’expédition Gombessa 5 « Planète Méditerranée ». Cette méthode inédite d’accès au monde sous-marin permet d’effectuer tous les paliers de décompression d’une seule traite à la fin de la mission.

4/ La traversée des bateaux accueillant les équipes et les plongeurs entre la Corse et Monaco s’est effectuée entre le 18 et le 20 Juillet et a permis la décompression des quatre plongeurs profonds.

L’expédition scientifique Gombessa 6 dresse un état des lieux de 22 sites sous-marins et de leurs écosystèmes méconnus. Les plongeurs ont réalisé 24 plongées et passé 245 heures à étudier ces écosystèmes entre -62 et -120 mètres autour du Cap Corse en réalisant des protocoles scientifiques transdisciplinaires établis avec 35 scientifiques français et étrangers.



Tous les résultats découlant de cette expédition seront mis en ligne prochainement.

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Outils disponibles



En cliquant sur les différents sites explorés, l’utilisateur peut accéder aux caractéristiques du site, visualiser les différents protocoles réalisés et télécharger les fiches résultats, à travers l’affichage d’une fenêtre POP UP. Il a également accès aux couches cartographiques présentant les différents protocoles réalisés.



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Source des données : Andromède Océanologie (+ partenaires scientifiques de l’expédition Gombessa 5)

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, Exploration de Monaco, Fondation Prince Albert II de Monaco, Blancpain

Atlas de synthèse - Surveillance biologique et Qualité des eaux de Méditerranée

Pour mieux appréhender l’ensemble des informations acquises dans les dispositifs de surveillance (RECOR, TEMPO, PISCIS, CALME, SURFSTAT et IMPACT), un premier travail de compilation et de synthèse de ces données a été publié dans un atlas cartographique de surveillance biologique. Edité par Andromède Océanologie et l’Agence de l’eau RMC en 2020, cet atlas cartographique de la qualité des eaux côtières de Méditerranée présente les résultats de la surveillance biologique, incluant l’état écologique des herbiers de posidonie et des récifs coralligènes, de leurs fonctions écologiques et du niveau de pressions exercé. Il s’appuie sur le référentiel européen de définition des objectifs de qualité que sont les masses d’eau côtières de la Directive Cadre sur l’Eau.
Pour chaque masse d’eau, l’information acquise par les dispositifs de surveillance biologique est présentée dans sa forme synthétique et individuelle mais également au travers d’un triplet de qualification « état écologique, état du fonctionnement écologique, niveau de pressions ». Ce triplet permet de qualifier chaque masse d’eau. Il permet de donner une qualification générale de l’état de santé des herbiers et du coralligène. Ce premier atlas édité en 2020 s’appuie sur 430 données biologiques acquises sur la période 2014-2019 et sur 11 pressions anthropiques.
En 2024, une mise à jour de cet atlas est réalisée à partir des données de surveillance les plus récentes (2020-2023). De nouveaux indicateurs bioacoustiques et de diversité fonctionnelle des poissons, issus de la bibliographie et de propositions d’experts à la vue des connaissances actuelles, intègrent le triplet de qualification (état du fonctionnement écologique). Certaines grilles de qualité sont également mises à jour grâce aux nouvelles données et à l’amélioration des connaissances. Enfin le niveau de pressions est enrichi avec l’ajout de deux nouvelles pressions : ce sont ainsi 13 pressions anthropiques qui sont considérées. Au total, 426 données biologiques sont synthétisées pour la Méditerranée française dans cet atlas afin d'évaluer l'état écologique et l'état du fonctionnement écologique de ces écosystèmes. Elles sont issues de 173 stations d’étude pour l’herbier de posidonie et de 253 stations d’étude pour les récifs coralligènes.
Ces données des atlas 2020 et 2024 ont été interprétées et synthétisées dans 83 cartes qui sont accessibles sur la plateforme MEDTRIX (projet Atlas).

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Outils disponibles


Une carte des stations/sites de surveillance des herbiers à Posidonie (limite inférieure et profondeur intermédiaire) et du coralligène est disponible dans le projet. En cliquant sur les différentes masses d’eau, l’utilisateur a accès à une carte détaillée de l'état général des herbiers à Posidonie ou du coralligène, grâce à l’affichage d’une fenêtre POP UP.

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Source des données : Andromède Océanologique - Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

Fréquence d'actualisation : ?

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse



Suivi du mouillage

Le mouillage des bateaux est responsable de dommages physiques sur les habitats marins sensibles comme les herbiers. Pour éviter les conflits d’usage et faciliter la gestion de ces impacts, il est essentiel de localiser et quantifier les zones subissant une pression de mouillage. Les données AIS (système d’identification automatique) permettent d’estimer cette pression subie par les habitats marins côtiers de Méditerranée française.

Les AIS sont des outils de sécurisation de la navigation obligatoires depuis fin 2004 à bord des navires de plus de 300 tonneaux engagés dans des eaux internationales et des navires de plus de 500 tonneaux non engagés dans des eaux internationales et pour tous les navires commerciaux transportant des passagers, peu importe leur taille, pour des raisons de sécurité (International Marine Organization (OMI), 2016).

Pour suivre la pression du mouillage le long des côtes françaises méditerranéennes, les chercheurs d’Andromède Océanologie ont analysé les données AIS des années 2010 à aujourd’hui. Entre 2010 et 2024 cela représente quinze années de données qui intègrent 38328 navires pour 352986 mouillages dont 168494 mouillages pour des bateaux de taille supérieure à 24 mètres et 184492 pour des navires de taille inférieure à 24 mètres.

Les données présentées dans ce projet concernent :
- La localisation des mouillages AIS entre 2010 et aujourd’hui classés par année et classe de taille des bateaux en distinguant les mouillages de petite plaisance (navires de taille inférieure à 24m) et de la grande plaisance (navires de taille supérieure à 24m)
- les données de réglementation
- la cartographie des écosystèmes sensibles (récifs coralligènes, herbier de posidonie et matte morte) et des traces de mouillages
- une carte de pression du mouillage dû à la grande plaisance (bateaux > 24 mètres de long) entre 2017 et 2018, entre 2019 et 2020 et entre 2021 et 2022.
- Une carte de pression du mouillage de la petite plaisance (bateaux < 24 mètres de long) entre 2019 et 2020, et entre 2021 et 2022. Ces pressions sont calculées en fonction de la durée

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Source des données : AIS : Marine traffic, Vesselfinder, Aishub (+ autres structures pour les données biocénoses, voir le projet Donia)

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse


Typologie des outils de gestion de l'espace littoral et marin

Les politiques de gestion de l’espace littoral et marin se sont fortement développées ces dernières années sous l’impulsion d’initiatives locales, de bassins ou européennes. Elles prennent de nos jours des formes différentes au travers de contrat de milieu, SAGE côtiers ou aires marines protégées.

De nos jours, la quasi-totalité du littoral méditerranéen français est couvert par une ou plusieurs de ces démarches dont les objectifs visent à :
- Lutter contre la pollution pour garantir une excellente qualité des eaux ;
- Protéger la biodiversité marine ;
- Concilier les activités littorales avec le bon état écologique ;
- Restaurer les secteurs historiquement dégradés ;
- Améliorer les connaissances, surveiller et étudier la mer ;
- Informer et sensibiliser sur les enjeux du littoral.


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Outil disponible



•L’utilisateur peut visualiser une carte avec les périmètres des outils de gestion et identifier les réseaux de surveillance déployés sur leur territoire.


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Source des données : Agence de l’eau, Office française de la Biodiversité.

Fréquence d'actualisation :Annuelle.

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, Office française de la Biodiversité.


Initiative PIM : Petites Iles de Méditerranée

Protégées par leur relative inaccessibilité, les îles sont les derniers refuges d’une nature malmenée sur le littoral. En Méditerranée, on dénombre près de 15 000 îles et îlots dont plus de 1000 dans le bassin occidental. Leurs petites tailles et écosystèmes simplifiés sont réactifs à la moindre perturbation, faisant des îles des espaces fragiles et menacés. Malgré leur importance écologique, beaucoup d’entre elles n’ont jamais été étudiées et très peu sont officiellement gérées. L’initiative pour les Petites îles de Méditerranée (PIM) est une ONG internationale pour la promotion et l’assistance à la gestion d’espaces insulaires méditerranéens. Son objectif est la préservation de ces micro-espaces par la mise en place d’actions concrètes sur le terrain, en favorisant les échanges de savoir-faire et de connaissances entre les protecteurs et spécialistes du bassin méditerranéen. Initiée en 2005 par le Conservatoire du littoral, l’approche de l’Initiative PIM donne priorité aux solutions simples et pragmatiques. Organiser des rencontres et impulser des échanges entre les acteurs de la protection de la nature, capitaliser et diffuser les savoir-faire sont les axes structurant son action.

Depuis plus de 10 ans, elle rassemble des centaines d’experts pluridisciplinaires, gestionnaires de sites, gardes du littoral, institutionnels et ONGs du bassin méditerranéen, qui confrontent et échangent leurs idées et expériences pour des espaces insulaires mieux gérés et mieux protégés. L’Initiative PIM accompagne et coordonne le suivi de petites îles méditerranéennes, pour en améliorer la connaissance, la gestion et la préservation. Une assistance durable et des actions sont menées sur le moyen et long terme en partenariat avec les acteurs locaux (appui à la rédaction de schémas de gestion, ateliers de formations, inventaires naturalistes, expérimentations de génie écologique …)

Dans le cadre de ses activités, l’Initiative PIM a rassemblé de nombreuses données administratives, géographiques, environnementales et naturalistes sur les petites îles de Méditerranée. Les connaissances sur les territoires insulaires accumulées sont regroupées dans une base de données (une base de données généraliste et une base de données naturaliste) qui permet d’obtenir une description détaillée pour chaque île.

Trois Petites Iles de Méditerranée ont fait l’objet d’études scientifiques par Andromède Océanologie et sont présentées dans ce projet. Ces études ont été pilotées par le Conservatoire du littoral et ont été soutenues financièrement par l’Agence de l’eau RMC. Elles concernent l'archipel de la Galite (Tunisie, 2010), l'île de Zembra (Tunisie, 2010), et l'AMP de Tavolara - Punta Coda Cavallo (Sardaigne, 2012). Les objectifs étaient, pour chaque zone, de compléter les connaissances sur le milieu marin par l’acquisition de données sonar et bathymétriques et la description des habitats et des espèces qui les occupent. L’ensemble de ces données a ensuite permis d’établir une cartographie précise des habitats marins, d’identifier et de localiser les espèces, et de créer un catalogue photographique. Elles ont également servi de support pour des plans de gestion locaux.



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Outils disponibles



• Les cartographies des habitats marins de l'archipel de la Galite (Tunisie, 2010), de l'île de Zembra (Tunisie, 2010), et de l'AMP de Tavolara - Punta Coda Cavallo (Sardaigne, 2012) sont présentées dans ce projet au 1/10 000ème. L’utilisateur eut utiliser l'outil de localisation pour zoomer directement sur l'une d'entre elles.

• L’utilisateur a également la possibilité de cliquer sur la couche « illustrations » et de visualiser des photographies géo référencées. Sont représentées aussi toutes les îles répertoriées dans l’atlas du Conservatoire du Littoral avec un pointage des îles PIM, des îles non PIM et des îles dont le statut ‘PIM’ n’est pas encore défini.

• Enfin, en cliquant sur les différentes petites îles de Méditerranée, l’utilisateur peut accéder à un grand nombre d’informations en fonction de la donnée souhaitée (description physique, statut de protection, actions de gestion, etc).


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Source des données :Andromède Océanologie, IFREMER, MEDOBS, MEDAM, Agence de l’eau RMC, SHOM, INSEE.

Fréquence d'actualisation :Annuelle

Partenaires :Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, Conservatoire du littoral, Andromède Océanologie, Initiative PIM




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MAGMA : Observatoire par planeur sous-marin

Le projet « MAGMA » vise à déployer les planeurs sous-marins SeaExplorer pour apporter une réponse éco-efficiente pour l’acquisition de données en milieu marin. Mené par Alseamar en collaboration avec l’Agence de l’eau le projet porte sur quatre missions glider s’étalant sur la période 2015/2018.

Le projet MAGMA a trouvé sa continuité en 2017 en étant intégré au sein du réseau CALME, avec notamment de nouvelles missions Glider Acoustiques.


Les missions sont les suivantes :
1. Mission M17-M179 : Ligne d’endurance – PAMM
2. Mission M173-M174 : Cartographie acoustique BIO des habitats en baie de la Ciotat
3. Mission M170-M171 : Cartographie acoustique ANTHROPO du Prado
4. Mission M90 : Etude des contaminants en baie de Marseille »


Le planeur est un engin robotique autonome innovant. C’est une plateforme robuste, pratique et polyvalente, adaptée à la collecte continue de données océanographiques, sur de vastes zones maritimes, et sur une colonne pouvant aller jusqu’à 700 mètres. Le planeur SEA EXPLORER est propulsé par variation de flottabilité, ce qui lui confère une très grande autonomie à faible vitesse. Lorsque le SEA EXPLORER fait surface, les données sont transmises à un centre de pilotage et de contrôle basé à terre grâce à des communications par satellite. Le SEA EXPLORER permet l’intégration de capteurs de tous types : physiques, biologiques, chimiques, acoustiques, …




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Outils disponibles



• Les résultats des quatres missions sont présentés dans ce projet. L’utilisateur visualise une carte avec les différentes trajectoires suivies par le planneur.
• L’utilisateur visualise une carte avec trois points de référence (utilisés par l’Institut Méditerranéen d’Océanographie), les points de déploiement et de récupération du planeur ainsi que sa trajectoire lors de cette mission ‘M90’ menée en décembre 2015.
Pour plus de détails quant à l’objectif et au déroulement de ces missions, nous vous invitons à consulter les différents rapports de missions en cliquant sur le petit i à coté de la couche correspondante.


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Source des données :Alseamar, Chorus

Fréquence d'actualisation :Tous les trois ans

Partenaires :Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

MEDOBS : Observatoire aérien des usages en Méditerranée française

L’observatoire MEDOBS est un observatoire arien des usages en mer conduit à travers un partenariat entre Air Attack Technologies et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.

A l’aide d’une caméra numérique embarquée dans un avion dédié à l’acquisition de données, les informations relatives à la localisation et la quantification des pressions d’usages en mer : sports nautiques et petite plaisance (voilier, plaisancier, régate), fermes aquacoles, pêche (loisir et professionnelle), plongée sous-marine (plongée bouteille + apnée) et grande plaisance (Yatch + Méga Yatch) et plus particulièrement du mouillage des bateaux de plaisance sont référencées et géolocalisées. Les informations liées à la présence de pollutions, de panaches fluviaux (suite à des évènements pluvieux intenses) et de faune marine (mammifères et oiseaux marins, thons...) sont également relevées.

L’objectif du réseau est d'apprécier les phénomènes d’occurrences de pressions sur le territoire. Il n’a pas vocation de suivre de manière exhaustive et très fine l’ensemble des usages qui s’exercent sur le milieu au cours du temps. Les informations récoltées et associées à la sensibilité du milieu (fonction des caractéristiques du site) permettent de mieux identifier les zones à enjeux (altération des biocénoses, conflits d'usages,…), et de travailler à l’organisation des usages.

Le suivi est réalisé sur la bordure côtière du littoral des bassins Rhône-Méditerranée et Corse (zone des 3 milles nautiques) depuis 2011 et s'étend depuis 2014 au large du bassin (Pelagos et têtes de canyon). Le réseau a été mis en routine en 2012 ce qui explique que certaines activités en mer n'apparaissent pas en 2010 et 2011. La période d’acquisition des données porte de mai à octobre.

Les observations sont réalisées à l’aide d’un avion équipé d’une caméra haute performance gyrostabilisée avec une grande précision dans le géoréférencement. Les données sont incrémentées directement dans le logiciel au cours des vols. Un nombre important de vol est réalisé afin d’avoir des jeux de données assez robustes (170 heures de vol réalisées chaque année entre les mois de mai et octobre).
Les années 2010 - 2011 ont permis de définir les attentes, les objectifs, et le contenu exact du réseau (choix des indicateurs de suivi, des parcours et des fréquences de vols). L’observatoire MEDOBS est opérationnel depuis 2012, plusieurs indicateurs sont suivis lors des vols :
- les zones de mouillages (localisation avec comptage des bateaux présents, répartition en pourcentage voile/moteur et petits/moyens/grands) ;
- la présence d’activités nautiques de loisirs (kayak, le jet ski, la planche à voile, le kite surf, le parachute ascensionnel, le paddle, le wake board, la bouée tractée, le fly surf ainsi que la voile) et de plongée-sous-marine (plongée avec bouteille + apnée)
- la localisation de la pêche loisir et professionnelle (bateaux de pêche, filets de pêche, fermes aquacoles) ;
- la localisation de la petite (voilier, plaisancier, regate) et grande plaisance (Yatch + Méga Yatch)
- la détection de pollutions (telluriques, hydrocarbures, mixte, macrodéchets, etc)
- la présence de faune marine (mammifères/oiseaux marins, thons)

On distingue au niveau géographique, deux échelles de suivi :
- le suivi « côtier » dont les données acquises visent à mieux caractériser les zones d’occurrences de pressions et à orienter les politiques de gestion et de protection à mettre en place ;
- le suivi « grand large », moins fréquent, dont les données acquises apportent principalement de la connaissance générale sur le milieu marin (thon, mammifères marins, trafic maritime…).



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Outils disponibles



• Des cartes par usage sont visibles dans ce projet pour chaque année depuis 2010 :
- Zones de mouillages ;
- Activités en mer : fermes aquacoles, pêche loisir et professionnelle, plongée sous-marine, sports nautiques et petite plaisance, grande plaisance ;
- Pollutions : hydrocarbures, macrodéchets, pollution mixte, pollution tellurique, remise en suspension ;
- Espèces observées : mammifères/oiseaux marins, thons.

--> Vous trouverez également dans chacune des catégories des cartes de chaleur permettant d’obtenir une visualisation plus globale des données statistiques de ce projet.

• Vous avez la possibilité de cliquer par année sur les différents polygones de la couche "Zones de mouillage", une fenêtre POP UP apparaît à gauche de la carte, ainsi, l’utilisateur a la possibilité d’accéder à des informations sur le nombre de bateaux, le type et la taille. Il vous faut bien zoomer sur une zone particulière pour afficher les polygones.

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Source : Air Attack Technologies

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse


MEDOBS-SUB/OLPAC-MED : Observatoires citoyens des usages et pressions en mer

Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Côte Provençale a développé en 2011, en partenariat avec l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, un observatoire citoyen appelé MedObs-sub coordonné sur la façade méditerranéenne française. Ce dispositif de surveillance a plusieurs objectifs : assurer une veille collective de l’état écologique des eaux côtières en Méditerranée française et caractériser le milieu sous-marin en impliquant pêcheurs et plongeurs de loisir dans les observations d'événements ponctuels (pollutions, biodiversité, conflits d’usage) et les inventaires. Le suivi du milieu est également réalisé par l’intermédiaire d’un indice paysager spécifiquement adapté aux plongeurs. Il est basé sur des critères esthétiques (beauté générale du site, diversité de couleurs), physiques (fonds rocheux, grottes, herbiers sous-marins), biologiques (diversité des espèces, poissons en pleine eau, espèces emblématiques) et de dégradation (macrodéchets, envasement, algues filamenteuses) avec une cotation allant de 0 à 4.

OLPAC MED est porté par l’association Aqua Passion. Il associe des pêcheurs professionnels qui au cours de leur sortie en mer observent et notent des événements ponctuels portant sur la biodiversité, les pollutions marines ou bien les espèces exotiques. Ces informations régulières et nombreuses servent à alerter sur l’apparition de phénomènes particuliers comme l’apparition d’algues filamenteuses ou des mortalités anormales de poissons. Elles représentent également un véritable vecteur de sensibilisation, original et dynamique, en associant le « grand public » à l’action des scientifiques et des gestionnaires d’espaces naturels marins. Ils favorisent ainsi le partage de l’information des usagers pour les autres usagers mais également pour l’ensemble des acteurs du territoire. OLPAC MED est une contribution active de professionnels de la mer soucieux du devenir de leur territoire et de leur outil de travail et conscient de devoir partager, échanger et s’inscrire dans une dynamique collaborative de caractérisation de l’état de santé de la Méditerranée.

Ces observatoires n'opèrent plus depuis 2017.

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L’observatoire MedObs-Sub se base sur une participation citoyenne volontaire selon deux approches distinctes. Tout d’abord, la caractérisation des paysages sous-marins par les plongeurs bénévoles à travers l’application d’un « indice paysager » (principal objectif visé par cet observatoire citoyen). Cet indice permet d’interpréter des informations sur la topologie des fonds marins, la faune, la flore et les populations. Sur la base des remontées d’informations, une valeur est attribuée pour les critères physiques, biologiques et de dégradation du site de plongée (système de cotation). D’autre part, les observations opportunistes pouvant être réalisées par les plongeurs et les pêcheurs de loisir. Elles concernent la biodiversité et les espèces exotiques, les pollutions et les usages en mer.

Les observations réalisées dans le cadre d’OLPAC-Med sont effectuées en surface par les pêcheurs professionnels et sous l'eau par les plongeurs scaphandriers. Les données récoltées concernent :
- l’état de santé des fonds et des écosystèmes : peuplement benthique, peuplement ichtyologique, espèces remarquables
- l’apparition 'espèces invasives et exotique
- l’observation des pressions présentes sur le plan d'eau : activités professionnelles et de loisirs, dégazage, macrodéchets


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Source des données : CPIE Côte Provençale, Association Aqua Passion

Fréquence d'actualisation : ILS N’OPERENT PLUS

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse



MER-VEILLE : Observatoire des espèces et des paysages marins

L’observatoire MER-VEILLE est un nouvel outil de suivi visuel des paysages sous-marins et des espèces. Il offre la possibilité à l’utilisateur de visualiser des photographies en grand format et de les comparer (pour un même site). Il est actuellement composé de 230 paysages géoréférencés et photographiés entre 4 et 142 mètres de fond en mer Méditerranée française, en Italie (Sardaigne) et en Tunisie (Galite, Zembra). Pour visualiser les différentes photographies, il vous suffit simplement de cliquer sur un site, d'afficher la liste des photographies disponibles pour ce site, de choisir celle que vous voulez voir en grand format, puis de zoomer dans cette photo (scroll et navigation dans l’image). Cet observatoire comporte également une importante base de données sur les espèces marines. Un nouvel outil permet de rechercher les espèces selon différents critères (profondeur, nom scientifique, nom commun, localisation géographique…), et d'afficher une ou plusieurs photographies géoréférencées en haute définition de cette espèce dans le projet. L'équipe du projet MER-VEILLE remercie Thierry Thibaut (Institut Méditerranéen d'Océanographie, Aix Marseille Université) pour sa précieuse aide dans l'identification des espèces du genre Cystoseira.

Mer-Veille intègre également des indicateurs sur la complexité et l'esthétisme des paysages sous-marins. Afin de mesurer les préférences esthétiques pour les récifs coralligènes, nous avons utilisé 339 quadrats photographiques de 50 cm x 50 cm pris sur 113 stations entre -20 et -90 m de profondeur lors de la campagne RECOR initiée en 2010 par l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse et Andromède Océanologie. Chacune de ces photos ont été utilisées dans le cadre d’un questionnaire en ligne basé sur des paires aléatoires. Ce questionnaire avait pour but de mesurer les préférences esthétiques de chaque participant basées sur 15 paires aléatoires parmi les 339 photos de récifs coralligènes. Pour chaque paire, l’observateur devait cliquer sur l’image qui lui paraissait la plus belle. A partir des choix de chaque participant, les photos ont été classées en utilisant l’algorithme Elo, qui attribue un score esthétique à chaque photo selon des comparaisons par paires. Pour le calcul des scores Elo, le nombre de points initial est de 1500. Les paysages avec un score <1500 sont les “moins appréciés” (ils ont eu plus de défaites que de victoires) et les paysages avec un score >1500 sont perçus comme les “plus appréciés” (ils ont eu plus de victoires que de défaites).

Pour une description plus complète du protocole, veuillez consulter cette publication :
https://www.nature.com/articles/srep34229




L’association L’oeil d’Andromède fait partie des 30 lauréats de la dernière session 2017 de la Fondation Banque Populaire du Sud, récompensée dans la catégorie Environnement pour l’observatoire Mer-Veille.

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NADOR : Observatoire de la Lagune de Marchica (MAROC)

La lagune de Marchica (ou encore lagune de Nador) est l’unique lagune sur la façade méditerranéenne du Maroc. Elle constitue un exemple de zone côtière vulnérable en pleine mutation socio-économique. La forte urbanisation qu’a connue son rivage a engendrée des perturbations de natures diverses (pollutions, pertes d’habitats, etc.) qui se sont répercutées sur les valeurs, fonctions et services écologiques de cet écosystème.

L’observatoire de la Marchica a été créé dans le cadre du projet « Plan Global de dépollution et de protection de la lagune de la Marchica » piloté par La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et financé par Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) en concertation avec l’Agence Française de Développement (AFD). Il devrait aider à améliorer la compréhension des grands défis environnementaux dans la lagune et permettre des prévisions pertinentes pour la gestion intégrée de cet écosystème. En 2016, dans le cadre d’un partenariat entre institutions marocaines (Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, Institut National de Recherche Halieutique, Université Mohamed V de Rabat) et françaises (Conservatoire du Littoral de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres et l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse), une base de réflexion a permis d’établir un programme de surveillance articulé autour de la diversité biologique, la qualité de l’état de l’environnement et la gestion des pressions-menaces dans la Marchica. Le réseau de surveillance ainsi que les indicateurs de suivi ont été adoptés de manière participative par tous les acteurs locaux impliqués de loin ou de près dans l’alimentation de l’observatoire de la Marchica.

Les principaux indicateurs de la qualité des eaux de la lagune suivis se rapportent aux « Poissons », « herbiers de Cymodocea nodosa », « invertébrés benthiques », « nutriments », « paramètres physico-chimiques », « éléments traces métalliques », « suivi socio-économique des activités de pêche », « espèces non-indigènes », « suivi des actions d’ingénierie écologique (Biohuts) » et dans un futur proche « le suivi de récifs artificiels ».




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Outil disponible



•En cliquant sur les différents sites étudiés dans le cadre de ce réseau de surveillance de la lagune de la Marchica (formes de couleur), une fenêtre POP UP apparaît à gauche de la carte, ainsi, l’utilisateur a la possibilité d’accéder à une panoplie d'indicateurs concernant la qualité des eaux de la lagune.

Cet observatoire est actuellement coordonné conjointement par l’Institut National de Recherche Halieutique – Centre Régional de Nador et l’Université Mohammed V de Rabat.



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Source des données : INRH et Université Mohammed V de Rabat

Fréquence d'actualisation : Tous les ans

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

OBLADES : Observatoire sur la Baie de la Ciotat des espèces sous-marines

> OBLADES




Le GPES (Groupement de Pêche et d’Etudes Sous-marines) est une association loi 1901 basée à La Ciotat. Le GPES est le plus ancien club de plongée subaquatique encore en activité à ce jour à l’échelle internationale.

Comme le témoigne son acronyme, les Etudes Scientifiques constituent, dès sa création, l’un des objectifs majeurs de l’association. Ses fondateurs ont voulu donner une réelle dimension scientifique à l’exploration sous-marine, en s’appuyant sur la Faculté des Sciences de Marseille pour l’aider dans ses recherches. Une étroite collaboration est ouverte avec des organismes de recherche, notamment le centre océanographique d’Endoume, qui s’engage à ouvrir la station marine et l’aquarium aux membres de l’association. En 1948, un cahier d’observations est mis en place, et chaque membre du club est invité à le renseigner pour partager ses découvertes.

La commission « biologie » va perdurer tout au long de la vie du club, réalisant de nombreuses actions en faveur de l'environnement. Le GPES participe ainsi à des programmes de sciences participatives, comme MEDOBS, CIGESMED, POLARIS, ou le comptage annuel des mérous. Ses travaux passés d’appui à la Science ont notamment permis des avancées significatives sur la connaissance, comme l’illustrent les travaux sur l’éponge carnivore de la grotte des Trois Pépés, au Cap Canaille ou bien encore le suivi des espèces invasives comme la caulerpa taxifolia.
Après avoir contribué à plusieurs programmes de sciences participatives, à partir de 2022, le GPES a souhaité lancer son propre observatoire scientifique. Avec plus de 10 000 plongées par an, il est un témoin privilégié de l’évolution du milieu sous-marin dans la baie depuis plus de 80 ans, ce qui lui donne une bonne vision de l’évolution des écosystèmes sous-marins sur le long terme.

Le premier objectif de l’observatoire est de collecter et structurer des données à recueillir pour qu’elles soient analysées par des scientifiques en vue de poser un diagnostic sur l’état de la baie, pour proposer les meilleures solutions en matière de gestion du littoral.
Le second objectif de l’observatoire est de former les membres du club à la biologie sous-marine, et promouvoir ainsi la protection des écosystèmes sous-marins au sein de l’association.


Une étude des besoins scientifiques menée avec l’Agence de l’Eau a permis d’identifier trois types d’espèces à observer sur quatre types de substrat.
Le GPES a recherché des partenaires scientifiques, avec lesquels des protocoles d’observation ont été mis en place.


Algues filamenteuses :
Chaque année, apparaissent, au printemps sur notre littoral, des algues filamenteuses, qui recouvrent d’un voile jaunâtre la végétation sous-marine. Celles-ci disparaissent après l’été sans que l’on connaisse vraiment la cause de leur développement, qui est sans doute lié à la température, l'apport en nutriments et la stratification de la couche d'eau.
Ce cocon filamenteux nuit à la plongée sous-marine de loisir, d’autant qu’il survient en pleine saison touristique.
[...]



Post larves :
Les post larves sont des animaux à un stade de développement situé après la larve et proche du stade juvénile. Le succès du développement d’une population de poissons dépend principalement des processus qui se déroulent pendant les premiers stades de vie, où la mortalité est très élevée. Or, l’urbanisation des côtes et la construction de zones portuaires pénalisent fortement le cycle de vie des poissons. C’est pourquoi, des programmes de protection ont été créés, notamment par la société Ecocéan, avec qui un partenariat a été mis en place.

Il est entendu que le GPES assure un suivi des post-larves en mars, juin et octobre sur trois sites:
• Le port de plaisance : dans 9 unités d’observation
• Une digue : sur 3 transects de 10m
• Au Mugel : sur 3 transects de 20m
[...]

Poissons adultes et coralligène :
La présence et la quantité de certains poissons parvenus à l’âge adulte témoigne de la vitalité des écosystèmes.
Il est entendu que le GPES réalise un comptage des poissons adultes sur des sites à coralligène, sur des herbiers et sur les récifs artificiels au large de Saint-Cyr.
Le protocole identifie 25 espèces à relever sur ces sites, selon les méthodes du transect et du quadrat.



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Outils disponibles



En cliquant sur les différents sites, l’utilisateur accède à une fenêtre POP UP avec les caractéristiques principales du site, les espèces observées, ainsi que leur nombre et des informations sur la profondeur des sites.

Source des données : GPES

Fréquence d'actualisation : Mensuelle

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, Université de Perpignan, Ecocéan, Andromède Océanologie

OBSLAG : OBServatoire des LAGunes méditerranéennes

Les lagunes sont des écosystèmes particulièrement vulnérables aux altérations physiques et aux pollutions. Les enjeux de restauration de ces écosystèmes sont forts, notamment dans un contexte de changement climatique. L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC) et l’Ifremer ont déployé, depuis plus de 20 ans, un effort particulier pour mieux connaitre ces écosystèmes d’interface, comprendre leur fonctionnement et suivre leur évolution. Les dispositifs de surveillance sont essentiels pour mettre en avant les trajectoires de restauration et valoriser les efforts engagés pour améliorer la qualité de ces milieux.

Le projet OBSLAG (OBServatoire des LAGunes) concerne le suivi de dix masses d’eau lagunaires poly-euhalines représentatives des bassins Rhône Méditerranée et Corse. Il s’agît d’un suivi, complémentaire aux réseaux strictement DCE, axé sur les pressions. Il se compose de deux volets : (1) un volet ‘Eutrophisation’ et (2) un volet ‘Pesticides’.

Ces dix masses d'eau ont été choisies de manière à pouvoir aborder de manière approfondie le lien entre pressions et état, car elles disposent toutes de cours d'eau instrumentés par l'AERMC (débits, nutriments, pesticides...), dans le cadre du réseau "Flux". Les points suivis sont les points habituels DCE sur ces masses d'eau, parfois utilisés pour d'autres réseaux.

• Le volet ‘Pesticides’ permet de réaliser un suivi des pesticides présents dans le but de préciser l'état des lieux DCE au regard du risque (individuel et/ou conjoint) qu'ils occasionnent pour ces écosystèmes. Plus spécifiquement, les similitudes ou différences inter-lagunes, et l'évolution saisonnière et interannuelle du risque pesticide seront discutées au regard des spécificités de chaque lagune, et des spécificités météorologiques rencontrées. La mise en évidence de substances ne faisant pas partie à ce jour des substances prioritaires, mais pouvant être considérées comme de véritables "drivers" du risque pesticide en lagune, sera également abordée


• Le volet ‘Eutrophisation’ permet (1) de renforcer la fréquence des suivis DCE sur la colonne d’eau et le phytoplancton, qui ne sont réalisés qu’un été sur deux depuis 2015 ; (2) d’appliquer des indicateurs plus sensibles que les indicateurs DCE, mettant en évidence, sur les périodes d’évaluation, les tendances d’évolution et la variabilité de l’état du phytoplancton et de la colonne d’eau, compartiments les plus réactifs des écosystèmes lagunaires.

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Outils disponibles


Vous avez accès aux données 'eutrophisation' et 'pesticides' du projet OBSLAG sous forme de différentes couches cartographiques. Vous pouvez visualiser l'état physico-chimique de la colonne d'eau, l'état du phytoplancton et le bilan du risque lié aux pesticides. N'activez que la couche qui vous intéresse (état physico-chimique, état du phytoplancton OU risque pesticides) si vous souhaitez afficher la couleur correspondante sur la masse d'eau.
En cliquant sur chacune des masses d'eau, une fenêtre POP UP s'affiche à gauche de votre écran. Vous avez ainsi accès à des informations complémentaires - telles que la fiche résultats 'Eutrophisation', les histogrammes de risque pour les pesticides, les rapports finaux - sur la (ou les) lagune(s)s concernée(s).

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Source des données : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse et Ifremer

Fréquence d'actualisation : Un an sur deux

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

OSE-MED : Observatoire socio-économique des usages du littoral et de la mer

L’observatoire OSEMED a été initié en 2009 à travers un partenariat établi entre l’IRSN et l’Agence de l’eau RMC. Il vise à acquérir à l’échelle de la façade méditerranéenne de l’information récurrente sur la socio-économie des usages du littoral et de la mer à l’échelle de la façade Méditerranée. Les données de l’observatoire sont actualisées tous les 5 à 10 ans à travers la réalisation d’une étude spécifique qui intègre une méthodologie et des indicateurs bien précis.

La construction de l’observatoire s’appuie sur le volet « socio-économique » du projet CLARA 2* (choix des méthodes, des indicateurs de suivi, de l’échelle spatio-temporelle,….) ; Ce projet a permis d’obtenir un premier jeu de données sur la socio-économie du littoral et de la mer à l’échelle de la façade et de définir le socle de l’observatoire. Les informations acquises ont été actualisées et les méthodes consolidées en 2014 dans le cadre d’un travail mené par l’Université de Versailles (l’UVSQ-CEARC) en partenariat avec l’IRSN-SESURE et avec le soutien de l’Agence de l’eau RMC.

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Sept activités socio-économiques directement liées à la qualité du milieu marin sont évaluées au sein de l’observatoire : la pêche professionnelle, l’aquaculture, les ports de plaisance, les clubs nautiques, la plongée en club, les promenades en mer et les activités de loisirs (baignade, sentiers sous-marins, pêche de loisir, etc) ainsi que deux activités bénéficiant de la proximité avec la mer : l’hébergement et la restauration des communes littorales des bassins versants de proximité.

Pour chacune de ces activités, une évaluation monétaire par zone est réalisée à partir du chiffre d’affaire calculé ou estimé et en fonction des données disponibles :
• Pour les activités marchandes, le recueil des données économiques est effectué à partir de toutes les sources d’informations disponibles : études de la bibliographie, requête des bases de données nationales ou régionales (INSEE, Ifremer, Fédérations professionnelles…), enquêtes directes auprès des acteurs locaux. Une attention particulière est portée pour éviter les doubles comptes en identifiant avec précision les sources de données des informations agrégées.
• Pour les activités non-marchandes ou qui comprennent une part non-marchandes, le CA est estimé à partir de la Méthode d’Évaluation Contingente (MEC). Cette méthode est basée sur une collecte d’informations auprès des institutionnels et sur une enquête auprès des usagers visant à évaluer leur consentement à payer (CAP) pour accéder à une eau de bonne qualité. Cette méthode s’attache à faire révéler ainsi (plus ou moins directement) aux agents la valeur qu’ils accordent aux biens et services environnementaux.

L’ensemble des données (marchandes et non marchandes) est accessible à l’échelle des zones homogènes et sur l’ensemble de la façade Méditerranée. Les zones homogènes sont des unités cohérentes de gestion du littoral qui, à l'image des bassins versants des rivières, constituent une échelle géographique de travail optimal pour une approche intégrée de la gestion, de la restauration et de l'exploitation de la frange littorale. Le SDAGE identifie 50 zones homogènes pour le littoral méditerranéen (Cf. carte dans le rapport d’étude accessible en dessous de la légende).

Pour chaque activité côtière, les données recueillies pour les 50 zones sont discrétisées et regroupées en 5 classes de sensibilité correspondant à un code couleur allant du bleu (moins sensible économiquement) au rouge (plus sensible économiquement). La conversion des valeurs économiques en indices permet la comparaison des zones d’études entre elles, malgré des unités de mesures hétérogènes (unités physiques et unité monétaire). Pour effectuer cette conversion et élaborer les cartes, la méthode des seuils naturels appelée aussi méthode de Jenks (1967) est utilisée. Cette méthode consiste à créer des bornes en minimisant la variance intra-classe et à maximiser la variance inter-classe. Autrement dit, les zones au sein d’une même classe possèdent des valeurs économiques les moins dispersées possible (elles sont homogènes) et les indices sont les plus éloignés possibles les uns des autres (ils sont hétérogènes). Cette méthode a été appliquée à la fois pour tous les indicateurs monétarisables et non monétarisables .


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Source des données : Université de Versailles (CEARC) et IRSN

Fréquence d'actualisation : Tous les 5 à 10 ans

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, IRSN, Université de Versailles (l’UVSQ-CEARC)

STARE-CAPMED : STAtion of Reference and rEsearch on Change of local and global Anthropogenic Pressures on Mediterranean Ecosytems Drifs

Le projet STARECAPMED (STAtion of Reference and rEsearch on Change of local and global Anthropogenic Pressures on Mediterranean Ecosystems Drifts) a pour objectif principal de faire de la baie de Calvi un site atelier de référence en Méditerranée et de permettre l’étude des liens entre l'état des écosystèmes marins et l’influence des pressions humaines (lien état-pression). La baie de Calvi est aussi un site privilégié pour étudier les effets du changement climatique sur l’état et le fonctionnement des écosystèmes marins. Ainsi, ce site atelier analyse aussi bien les pressions locales typiques méditerranéennes (fréquentation plaisancière, pêche artisanale et récréative, aquaculture, plongée sous-marine, émissaire de station d’épuration, zone portuaire, pollution…) et leurs incidences potentielles sur le milieu marin que les processus océanographiques à plus grande échelle qui affectent la Méditerranée. Par ailleurs, le projet permet la connaissance du contexte environnemental de la Baie de Calvi et offre ainsi un cadre propice au déploiement de dynamiques scientifiques externes à STARESO (chercheurs, instituts, associations), qu’elles soient locales ou internationales, et dont les résultats enrichissent in fine STARECAPMED. Enfin, STARECAPMED vise également à tester de nouvelles approches et développer de nouveaux outils afin d’accompagner les politiques locales en faveur d’une protection de l’environnement marin et orienter les politiques d’adaptation face au changement climatique.

L’ensemble des travaux menés dans le cadre du projet sont compartimentés en plusieurs axes de recherche s’interconnectant à savoir :

•Météorologie, cadre hydrographique et physico-chimique
•Écosystème planctonique
•Suivi et quantification des pressions
•Benthos de substrats meubles
•Phanérogames marines
•Mouillages et processus d’altération des herbiers à posidonies
•Benthos de substrat dur et faune vagile
•Peuplements ichyologiques
•Associations algales
•Écotoxicologie
•Pollutions plastiques et microplastiques
•Zones protégées, espèces nouvelles, recrutement
•Bilan CO2 des écosystèmes




Un des axes de recherche du projet assure le suivi des paramètres physico-chimiques et planctoniques de la colonne d’eau. Ceux-ci sont effectués au niveau de quatre stations de référence à savoir Tête de Canyon, Point 60m, Site DCE 40m et Port de STARESO et cinq stations soumises à des pressions anthropiques: l’embouchure du Fiume Seccu, l’émissaire de la station d’épuration de Calvi, les cages d’aquaculture, la zone de mouillage organisée de Calvi et la zone de forte fréquentation plaisancière en baie de l’Alga. A titre d’exemple non exhaustif d’acquisition de la donnée, pour la station « Tête de Canyon » sont disponibles les variations de température, d’oxygène dissous, de salinité de 2012 à 2022, les variations de concentrations en chlorophylle a et de nutriments (éléments azotés, phosphates, silicates) de 2012 à 2021 ou encore la tendance de la température en surface depuis 1981 au niveau du Port de STARESO. Parmi les différents suivis visant à définir l’état, l’évolution et le fonctionnement des écosystèmes (coralligène, herbiers, substrat meuble, compartiment planctonique, etc.), un recensement du recrutement des langoustes rouges (Palinurus elephas) est par exemple effectué annuellement sur trois stations identifiés comme propices pour l’installation de juvéniles de langouste rouge : Punta Revellata, St François et le cantonnement de pêche de Calvi (Réserve). Un exemple de travaux concernant la quantification de l’influence des activités anthropiques est celui de l’étude de la plaisance dans une zone fortement fréquentée. Ces dynamiques sont quantifiées via différentes méthodologies de suivi incluant comptages semi-automatisés, détermination de la qualité de la macrofaune benthique ou encore réalisations de cartes de biocénose benthique de résolution centimétrique. En parallèle de la quantification de l’impact des pressions anthropiques, il est également réalisé des démarches pour faciliter la restauration des milieux avec par exemple la mise en place d’un protocole expérimental de restauration d’herbier de Posidonie endommagé exclusivement par l’ancrage. Enfin, à travers le site atelier STARECAPMED, STARESO a développé une série d’indices et indicateurs de la qualité des masses d’eau et des écosystèmes marins qui sont mesurés à haute fréquence dans la baie de Calvi : AMBI, CARLIT, FAST, LIMA, ICAr, PREI.




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Outils disponibles



• L’utilisateur peut visualiser les données concernant le recrutement des langoustes rouges, Palinurus elephas (2012 à 2022), les paramètres physico-chimiques et biologiques de la colonne d’eau et les différents indices de qualification écologique mesurés (AMBI, CARLIT, FAST, LIMA, ICAr, PREI).

• Une cartographie des herbiers à Posidonie (2002, 2012 et 2018) et des biocénoses marines (2018) est visible au niveau de la Baie de Calvi, ainsi que la délimitation des espaces protégés (ZPS, cantonnement de pêche de la Revellata).

• L’outil de comparaison des données est disponible dans ce projet. Il permet à l’utilisateur de comparer des différents indices de qualification écologique (AMBI, CARLIT, FAST, LIMA, ICAr, PREI), le recrutement des langoustes et le flux métabolique entre les différents sites suivis.


Les travaux du site atelier sont financés par l'Agence de l'Eau Rhone Méditerranée Corse, la Collectivité Territoriale de Corse et la Stareso. Le projet est réalisé en collaboration scientifique avec l'Université de Liège.





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Source des données :STARESO

Fréquence d'actualisation :Annuelle

Partenaires :Stareso, Université de Liège, Collectivité de Corse, Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse


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CALME : Caractérisation Acoustique du Littoral Méditerranéen et de ses Ecosystèmes

En appliquant les méthodes de l’écologie acoustique, CALME est le réseau de surveillance environnementale par acoustique passive de la sous-région marine ‘Méditerranée Occidentale’, créé en 2015 par CHORUS en partenariat avec l'Agence de l'Eau RMC. Il contribue au recueil de mesures in situ pour les directives cadres européennes sur la stratégie pour le milieu marin (DCSMM, descripteur 11). Grâce à un programme d’échantillonnage unique en Europe, CALME mesure les paysages acoustiques sous-marins à l’échelle de la sous-région marine. Les données « screening de façade » mutualisées avec les réseaux TEMPO et RECOR s’intéresse aux herbiers de Posidonia oceanica et aux assemblages coralligènes. Depuis 2024, les données de biophonie (les sons émis par les animaux marins) et d’anthropophonie (les sons émis par les activités humaines) sont intégrées directement dans les projets associés TEMPO et RECOR.

Le projet MAGMA a trouvé sa continuité en 2017 en étant intégré au sein du réseau CALME. Ainsi, des transects de mesures mobiles réalisées par des gliders acoustiques complètent le dispositif CALME pour l’hauturier. Il s’agît de planeurs sous-marins autonomes SEAEXPLORER déployés par Alseamar. Les tests technologiques ont été validés en 2016 et une première exploration de 778 kilomètres et 30 jours a eu lieu entre Toulon et Calvi en septembre 2017.




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Source des données : CHORUS Fondation Grenoble INP et Alseamar

Fréquence d'actualisation : Variable

Partenaires : Andromède Océanologie, Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

CALOR : Suivi de la température en Méditerranée française

Depuis 2013, Andromède Océanologie, avec le soutien de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse, équipe les sites de surveillance du coralligène (réseau RECOR) et des herbiers à Posidonie (réseau TEMPO) avec des capteurs de température HOBO Water Temp Pro v2. 266 capteurs (132 capteurs RECOR et 107 capteurs TEMPO) sont en cours d'acquisition de données entre 4 et 115 mètres de fond en Méditerranée française. Ces capteurs permettent de réaliser une mesure toutes les 30 minutes pendant 3 ans. Leur répartition ainsi que la fréquence élevée des mesures permettent de produire des cartographies de température de fond et de corréler les observations biologiques réalisées sur les sites TEMPO et RECOR aux variations de ce paramètre abiotique.

Le détail de l'historique des poses et récupérations est accessible dans le rapport en ligne sur la page du projet MODEL (https://medtrix.fr/portfolio_page/calor).


Cette étude à plusieurs objectifs :
(1) Réaliser une modélisation de la température de fond sur le littoral Méditerranéen français, principalement à partir des capteurs récupérés au cours des campagnes RECOR et TEMPO.
(2) Pérenniser la mise en place de capteurs de température, pour un suivi à long terme de la température de fond ;
(3) Permettre la calibration de modèles physiques de température en fournissant des données fiables in-situ haute fréquence sur tout le littoral méditerranéen français ;
(4) Corréler les données de diversité et vitalité observées (herbier et coralligène) avec les données de température.

Nous pourrons ainsi mieux comprendre les données biologiques, faire la part de l’anthropique et de l’environnement et prédire l’impact du changement climatique sur la biodiversité marine.


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Outils disponibles


• Une carte de la localisation des capteurs mis en place depuis 2013 est visible sur MEDTRIX. En cliquant sur l'icône d'un capteur de température, l’utilisateur peut accéder à ses métadonnées et visualiser l’évolution temporelle de la température (jusqu'à la date de dernière relève).

• L’outil « Time manager » est disponible dans ce projet (icône horloge). Il permet à l’utilisateur d'afficher la température de fond interpolée à partir des données des capteurs (par krigeage) sur le littoral méditerranéen français, mois par mois depuis les premières données en 2013. Il est possible de choisir une légende avec échelle de couleur spécifique à l'amplitude de température par mois (légende "mensuelle") ou fixe sur l'amplitude de température en tout lieu et tout temps (légende "globale").


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Source des données : Andromède Océanologie

Fréquence d'actualisation : Un suivi par an par région (chaque région, Occitanie/PACA Ouest, PACA Est et Corse, est suivie tous les trois ans).

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse et OSU-OREME



CETAMED : Surveillance chimique de la chaîne trophique basée sur les échouages de mammifères marins

Depuis de nombreuses années, les cétacés s’échouent régulièrement sur nos côtes. De nombreux polluants prioritaires, tels que les polychlorobiphényles (PCB), pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), métaux…, de par leurs teneurs, sont largement suspectés de contribuer à ces échouages. En effet, les tissus et organes contiennent très souvent de fortes concentrations de ces polluants.

Des études sur les teneurs en polluants dans les organismes des mammifères marins sont réalisées depuis 2001 par le Laboratoire de Chimie Analytique de la Faculté de Pharmacie de Marseille. L’objectif actuel vise à récupérer les prélèvements, juste après un échouage, et à procéder aux analyses des contaminants. De cette manière, une évaluation de la tendance réelle des teneurs, organisme par organisme, est rendue possible à la fin de chaque année.

Les échouages de mammifères marins sur le littoral français font l’objet d’un suivi continu depuis 1972 par le Réseau National d’Echouages (RNE), coordonné par l’Observatoire Pelagis (Unité Mixte de Service 3462, Université de La Rochelle-CNRS, anciennement ‘Centre de Recherches sur les Mammifères Marins’). Au sein de ce réseau, le suivi méditerranéen est coordonné par le Groupe d’Etude des Cétacés de Méditerranée (GECEM, dirigé par le Dr Frank Dhermain), qui en a reçu la délégation officielle en 2000.

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Tous les signalements d’échouages de cétacés sur les côtes méditerranéennes françaises sont en général pris en compte : animal retrouvé échoué à terre ou sur le liseré côtier, vivant ou mort, captures accidentelles, etc. L’intervention sur un dauphin échoué comprend premièrement l’identification et les mensurations de l’animal. Le sexe, l’état de fraîcheur de la carcasse et la présence des lésions évidentes (indices de capture, collision, morsures…) sont systématiquement renseignés, ainsi que le lieu précis d’échouage et la date de la découverte. Le second rôle du RNE est de réaliser des prélèvements de tissus et organes à des fins d’études scientifiques. L’échantillonnage est réalisé selon le protocole standard recommandé par le CRMM (Protocole de dissection et niveaux d’échantillonnage, crmm@univ-lr.fr). Les prélèvements portent généralement sur la peau, lard, muscle, poumon, foie, rein. Ils sont conservés en double à -18°C pour d’autres recherches ultérieures. Les analyses de contaminants (PCB, Pesticides, HAP, Métaux) sont ensuite réalisées par le Laboratoire de Chimie Analytique de la Faculté de Pharmacie de Marseille, ainsi que d’autres laboratoires partenaires, dans le cadre de projets de recherche scientifique.


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Outils disponibles



Le réseau CETAMED permet à l’utilisateur de visualiser les différents lieux d’échouages et d’accéder à des informations complémentaires en cliquant sur les points (sexe, lieu, taille, date, nom de l’espèce échouée), apparition d’une fenêtre POP UP. Il a également accès aux teneurs en polluant présentes dans les différents organes analysés : muscles, reins, foie, poumons, cerveau, gonade, lard, testicules (en zoomant sur les cercles de couleurs, il est possible d’identifier les différents organes concernés et la teneur en polluants). Il constitue une composante de la surveillance chimique engagée au titre de la DCSMM. A ce titre il s’inscrit en complémentarité du réseau CONTAMED porté par Ifremer et du réseau sur les mammifères, porté par le WWF.

L'utilisateur trouvera dans ce projet les densités des échouages, des métaux, des pesticides et HAP (faible (bleu) à fort (rouge)) issues de cartes de chaleur.


Informations sur les données:

-Les PCB totaux représentent la somme des PCB analysés : CB20, CB31, CB28, CB18, CB44, CB52, CB95, CB92, CB101, CB60, CB87, CB151, CB136, CB149, CB118, CB105, CB153, CB141, CB138, CB187, CB183, CB128, CB174, CB177, CB156, CB180, CB170, CB201, CB196, CB195, CB194.

-Les HAP totaux représentent la somme des HAP analysés : Naphtalène, Acénaphtylène, Acénaphtène, Fluorène, Phénanthrène, Anthracène, Fluoranthène, Pyrène, Benzo(a)anthracène, Chrysène, Benzo(b)fluoranthène, Benzo(k)fluoranthène, Benzo(a)pyrène, Dibenzo(ah)anthracène, Indeno(123cd)pyrène, Benzo(ghi)perylène.

- Concernant les Pesticides, la ∑ DDT= DDT+DDD+DDE.

Voici les informations relatives aux concentrations :
Pour les métaux : µg/g MS
Pour les PCB, pesticides et HAP : lard (µg/kg ou ng/g de lipides)et les autres tissus et organes: (µg/kg ou ng/g MS).




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Source des données : Dr Frank Dhermain, coordonnateur du Groupe d'Etude des Cétacés de Méditerranée (GECEM)

Fréquence d'actualisation :Tous les trois ans.

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, GECEM




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CHIMIE-Med : Caractérisation de la pollution des eaux côtières en Méditerranée française

L’Agence a développé depuis 1996 une politique ambitieuse de caractérisation et de surveillance des eaux côtières. Les nombreux partenariats, dont ceux engagés avec Ifremer, ont permis de mettre en place des réseaux de surveillance de la contamination chimique, couvrant la totalité de la façade méditerranéenne. Les réseaux sont les suivants:
- Le réseau RINBIO qui utilise le caging de moules pour évaluer la contamination chimique biodisponible d’une masse d’eau. Il est opéré par Ifremer ;
- Le volet RADIOELEMENTS de RINBIO qui permet de suivre la radioactivité et notamment le Césium 137 dans la chair des mollusques. Il est opéré par l’IRSN ;
- Le réseau CONTAMED apprécie le niveau de contaminants dans les poissons de haut niveau trophique (Ifremer). Il est complété par le réseau CETAMED qui suit les contaminants dans les cétacés (WWF) ;
- Le réseau REMTOX évalue la toxicité des sédiments marins. Il est basé sur des bio-essais tests larves d’huîtres et est opéré par Ifremer ;
- Le réseau ROCCh Sédiments qui évalue les niveaux de contamination chimique dans la matrice sédimentaire ; il est opéré par l’Ifremer ;
- Le réseau MICROPLASTIQUES porte sur la quantification des microplastiques de sub-surface dans la zone côtière. Il est opéré par Ifremer ;
- Le réseau OSCREEN concerne la recherche du phytoplancton Ostreopsis spp. dont phytoplancton Ostreopsis ovata. Il n’a été opéré à ce jour par Ifremer qu’en 2011.


Ces différents réseaux permettent d’apprécier les niveaux de contamination des eaux côtières et leur adéquation avec les normes de qualité environnementale, leur bioaccumulation dans la chaîne trophique et les effets. Chaque réseau suit une liste de contaminants qui lui est propre, adaptée en fonction de la matrice suivie et des enjeux. D’une façon générale, ces dispositifs sont en perpétuelle optimisation tant sur le plan de l’approche spatiale que sur le plan de l’approche temporelle. Ils contribuent à répondre aux obligations nationales et européennes en matière de surveillance mais aussi et principalement à piloter et évaluer les politiques de lutte contre la pollution des eaux marines.



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Outil disponible


Une cartographie par réseau est visible dans MEDTRIX. Elle présente la localisation des points de surveillance et, pour la majorité des réseaux, une classification pour chaque élément est appliquée selon les valeurs mesurées.


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Source des données : Ifremer, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, WWF, Faculté de pharmacie de Marseille

Fréquence d'actualisation : L’actualisation est spécifique à chaque réseau présenté dans ce projet ; elle varie entre un, trois ou six ans.

Partenaires : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, Ifremer, WWF, Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, Faculté de Pharmacie de Marseille, MOI.


FILAM'ED : Suivi des algues filamenteuses en Méditerranée française

Le réseau « Filam’ed » met à disposition des usagers de la plateforme Medtrix l’ensemble des observations d’algues filamenteuses réalisées par Andromède océanologie et ses partenaires. Il contient ainsi les observations des réseaux de surveillance TEMPO et RECOR, les vérités terrains réalisées dans le cadre de la mission SURFSTAT et les données collectées lors d’autres expéditions scientifiques, mais également les observations issues de la plateforme de sciences participatives BioObs (https://bioobs.fr/). Ce projet a pour objectif de présenter une carte de distribution des algues filamenteuses en Méditerranée française, et de permettre ainsi l’identification des secteurs de plus forte présence.

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Outils disponibles



L’utilisateur a la possibilité de visualiser les observations d’algues filamenteuses réalisées lors des campagnes réseaux de surveillance (RECOR et TEMPO), des campagnes de plongées tractées (vérités terrain) et expéditions scientifiques. En cliquant sur les différents sites de la carte (ronds, triangle, étoiles), l’utilisateur pourra accéder aux caractéristiques du site et de l'observation (nom du site, illustration, % de recouvrement par les algues filamenteuses, etc.) à travers l’affichage d’une fenêtre POP UP. Les observations issues de la plateforme participative BioObs ont été intégrées au projet et sont également consultables.


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Source des données : Andromède Océanologie, BioObs

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, BioObs



FORAMED : Étude des foraminifères benthiques en Méditerranée française

Pour compléter l’information fournie par le benthos de substrat meuble dont la corrélation avec les pressions concerne essentiellement la matière organique, un autre outil utilisant la faune benthique a été développé pour mieux apprécier l’impact de la pollution chimique sur le benthos.

Le LPG-BIAF (UMR CNRS 6112) a développé un nouvel indice biologique performant d’évaluation de la qualité écologique de l’environnement marin basé sur les faunes de foraminifères benthiques, en collaboration avec l’Agence de l’eau. Ces micro-organismes, ubiquistes et abondants, répondent rapidement et de manière spécifique aux variations des paramètres environnementaux. De plus, leur capacité à fossiliser en fait des organismes très utilisés dans les études paléo-océanographiques. Ainsi, ils nous permettent de reconstituer l’évolution historique des conditions écologiques d’un site, reconstitution rarement possible avec les autres indices traditionnellement utilisés. Grâce à plusieurs campagnes océanographiques en Méditerranée dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau, un indice a été construit à partir du pourcentage d’espèces tolérantes, donc indicatrices de stress, pondéré par la granulométrie du sédiment à la station étudiée (pourcentage de particules fines <63μm dans le sédiment). Grâce à cet indice « foraminifère » original et performant, nous classons les différentes masses d’eau de Méditerranée en fonction de leur statut écologique.


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Outils disponibles


• Des cartes du statut écologique des masses d’eau côtières de Méditerranée selon l’indice foraminifères sont disponibles pour les années 2009, 2012 et 2015.
• Un outil de comparaison des données est disponible dans ce projet.Il permet à l’utilisateur de comparer la valeur Tsi-Med Moyenne entre les différents sites et différentes années de suivi.
• L'utilisateur peut accéder à une fenêtre POP UP, en cliquant sur les différents sites FORAMED (ronds de couleur), où s'affichera une fiche synthétique des résultats par sites de suivis et par année.

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Source des données : LPG BIAF Université d’Angers

Fréquence d'actualisation : Tous les trois ans.

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse

IMPACT : Modélisation des pressions anthropiques côtières et des seuils de vulnérabilité


IMPACT est le réseau de suivi des pressions anthropiques côtières en Méditerranée française, opéré par Andromède océanologie avec le soutien de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse.

Les activités humaines induisent des pressions importantes sur le milieu marin, et en particulier sur les écosystèmes côtiers. Les modèles spatiaux disponibles ici ont pour objectif d’améliorer la connaissance des liens entre pressions humaines et statut des écosystèmes côtiers. En corrélant spatialement ces données, il devient envisageable de réaliser une modélisation à grande échelle (Méditerranée française) de l’étendue et de l’interaction des pressions anthropiques sur le milieu marin.

Ce modèle pourra être repris dans différents domaines :
(1) Aide à la décision en ciblant les zones à forts enjeux environnementaux
(2) Base à l’élaboration d’indicateurs écologique
(3) Outil prédictif pour la gestion de la zone côtière.

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En 2015, dix pressions anthropiques étaient considérées pour leur origine et leur intensité : l’urbanisation, les aménagements côtiers, le mouillage des bateaux, la population, l’érosion/l’aggradation côtière, l’agriculture, les effluents industriels, l’aquaculture, la pêche et les rejets urbains.

En 2018, puis 2021, une mise à jour des cartes de pressions a été réalisée.

Treize pressions anthropiques sont maintenant considérées pour leur origine et leur intensité : l’urbanisation/la population, les aménagements côtiers, le mouillage petite plaisance, le mouillage grandes unités, l’érosion/l’aggradation côtière, l’agriculture, les effluents industriels, l’aquaculture, la pêche professionnelle hors chalut, le tourisme balnéaire, le trafic maritime, la pollution par les cours d’eau, et les rejets urbains. Elles sont représentées selon un gradient allant de 0 (pas de pression) à 1 (pression maximale).

Les données spatiales des pressions et des onze différents habitats marins (projet DONIA expert) sont ensuite assemblées et les scores d’impacts cumulés (somme des pressions et de leurs impacts selon l’habitat dominant du pixel) sont calculés par pixel selon la méthodologie de Micheli et al (2013) et Halpern et al (2008).

Afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes pressions sur le déclin des herbiers de posidonie, les données sont transformées selon une grille de 50 x 50 m (la grille initiale et une grille de cellules de 100 x 100 m donnant de moins bons résultats). Le taux de déclin (=% de matte morte, valeurs nulles exclues de l’analyse) est ensuite modélisé en fonction des pressions et de la profondeur en utilisant la méthode des « Random Forests » (Breiman, 2001 ; Richard Cutler et al., 2007). Un effet seuil (relation non linéaire) est recherché pour chaque pression et la distance au seuil est calculée dans chaque pixel puis mise à l’échelle -1 à 1 (seuil = 0). Une combinaison des calques des différentes distances aux seuils selon les pressions est construite et visualisée selon quatre catégories égales (-1 à 0,5 ; 0,5 à 0 ; 0 à 0,5 et 0,5 à 1).

La pression mouillage a été mise à jour : deux cartes de pression de mouillages ont été produites : une carte pour la petite plaisance (navires jusqu’à 24 m de long), et une carte pour le mouillage des grosses unités. Les pressions issues de la population côtière et de l’urbanisation ont été regroupées en une seule pression « urbanisation et population ». Trois nouvelles pressions ont été ajoutées au projet, il s’agît du tourisme balnéaire, du trafic maritime et de la pollution par les cours d’eau.

Une méthodologie détaillée de ce projet est disponible dans Holon et al. (2015). Vous trouverez également une description des seuils de vulnérabilité dans la publication Holon et al. (2018). La version de 2021 des cartes de pressions anthropiques est disponible sur la plateforme SEANOE. Les publications scientifiques sont téléchargeables dans l'encart en dessous de la légend en cliquant sur la "fiche projet".




Source : Andromède Océanologie, IFREMER, MEDOBS, MEDAM, Agence de l'eau RMC, SHOM, INSEE



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MEDHAB : Evaluation et gestion des habitats essentielsdes poissons méditerranéens




Les habitats essentiels des poissons (Téléostéens) des petits fonds côtiers : cartographie, disponibilité et prise en compte dans le zonage des mesures de gestion.

Les habitats marins assurent diverses fonctions primordiales pour les poissons: zones d’alimentation, frayères ou encore nurseries pour les stades juvéniles. Dans la mosaïque paysagère sous-marine, ces fonctions sont assurées par divers habitats, ainsi complémentaires, différents selon les espèces (Harmelin-Vivien et al., 1995 ; Garcia-Rubies et Macpherson, 1995 ; Cheminée et al, 2021). Outre une gestion des prélèvements des adultes, il est donc nécessaire de préserver ces
habitats indispensables au cycle de vie des espèces.

Dans une optique de hiérarchisation judicieuse des objectifs de conservation, il est ainsi requis de mieux comprendre le rôle et la répartition de ces habitats clefs, frayères et nurseries. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet MedHab (2019-2022): il vise à localiser et quantifier la disponibilité de certains habitats marins remplissant une fonction essentielle de nurserie. Ce projet, financé dans le cadre de l’appel à projet recherche 2018 piloté par la DIRM (Direction Interrégionale de la Mer), constitue l’une des concrétisations du PAMM (plan d’action pour le milieu marin) Méditerranée. Le PAMM représente lui-même une déclinaison de la DCSMM (Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin) visant l’adeinte ou le maintien du bon état écologique des milieux marins.

Méthodologie :

Le projet Medhab est structuré en différents packages:

WP1 : Rassembler et analyser les données disponibles dans la lidérature à propos des habitats nurseries et frayères de Téléostéens.
WP2: Sur l’ensemble de la façade, localiser et quantifier les habitats nurseries de sparidés (petits fonds hétérogènes) et évaluer leur prise en compte actuelle dans la gestion. Effectuer des vérité terrains de cette cartographie et incluant un recensement des populations de juvéniles. De plus, dans trois zones d’études (Provence, Catalogne française, NO Corse), estimer la disponibilité relative et le potentiel de recrutement de cet habitat vis à vis de deux autres types d’habitats nurseries (herbier de posidonie et roche infralidorale).
WP3 : Assurer un transfert de compétences et des connaissances acquises aux gesonnaires par la réalisation de bases de données en ligne, de formations, et sensibiliser le grand public.

Concernant la méthode employée,
L’emprise de l’étude s’étend à l’ensemble de la côte méditerranéenne française, Corse incluse, soit 2 705 km de linéaire côtier.


Cartographie :
Les nurseries ont été identifiées par reconnaissance visuelle sur image satellite. Pour ce faire, les plateformes Google earth (hdps://www.google.fr/intl/fr/earth/index.html), Google Maps (hdps://maps.google.fr/) et Géoportail (hdps://www.geoportail.gouv.fr/) ont été utilisées. Les portions du linéaire côtier répondant aux quatre critères définissant les petits fonds hétérogènes (PFH) (profondeur, pente, substrat et hydrodynamisme) ont été iden/fiées comme habitat nurserie (Harmelin-Vivien et al., 1995) et reportées dans Qgis sous forme d’un vecteur ligne superposé au trait de côte. Ce tracé des emprises de cet habitat a été dessiné à échelle constante (1/1000) pour éviter les effets d’échelle (fractales) et donc garantir une méthode et une évaluation constante quel que soit le site.


Vérité terrain :
Selon la configuration de la côte, l’homogénéité du substrat, la qualité des photos et les conditions hydrodynamiques lors de la prise de vue, l’identification des nurseries sur images satellites peut se révéler difficile. Les habitats cartographiés sont donc des nurseries potentielles et une opération de vérité terrain (incluse annuellement au projet MedHab) a été orchestrée pour vérifier in situ la fiabilité de l’identification via images satellites, étape indispensable à la validation de la méthode
(Cheminée et al., 2014; Cuadros et al., 2018).


Deux types de vérité terrain ont été mis en œuvre:
• (1) Au cours des étés 2019 et 2020, une vérité terrain a été réalisée sur certaines nurseries sélectionnées aléatoirement : il s’agissait de respectivement 11, 17, 17 et 19 sites cartographiés comme nurseries PFH dans quatre aires d’étude pilotes (Côte Bleue, Calanques, Calvi et Scandola). Elle consistait en une observation in situ des caractéristiques de l’habitat sur les tronçons cartographiés comme potentielles nurseries, afin d’y vérifier l’adéquation des 4 critères écologiques définis ci-dessus. Si nécessaire, la cartographie était rectifiée à posteriori. Par ailleurs cette vérité terrain a été mise à profit afin de réaliser dans les tronçons validés comme nurseries un recensement des juvéniles (Cheminée et al., 2017, 2011). Cette étape a donc permis de valider in situ la cartographie issue du SIG, mais également d’enrichir l’étude d’un suivi des densités de juvéniles permedant ainsi d’estimer la valeur de nurserie des sites prospectés.


• (2) Par ailleurs, durant l’été 2020, à Scandola, une expérience nous permis d’estimer la précision de l’identification cartographique via images satellites des nurseries PFH. Quatre tronçons de côte choisis aléatoirement, totalisant 6,3 km de linéaire côtier ont été prospectés en palmes-masque-tuba (PMT) afin de localiser in-situ visuellement et de cartographier à l’aide d’un GPS l’habitat nurserie de type PFH. Chaque opérateur PMT réalisait ceci à l’aveugle, c’est-à-dire sans connaitre au préalable la cartographie réalisée via SIG. A posteriori, la superposition et comparaison des deux cartographies (celle issues des relevés in situ versus celle réalisée via analyse des images satellites) a permis d’estimer le pourcentage d’erreur de la méthode d’identification sur images satellites.



En 2019, 2020 et 2021 ces campagnes de cartographie et de vérité terrain ont permis de valider la méthode de cartographie des petits fonds hétérogènes via imagerie satellite. Ces campagnes de terrain ont également permis de caractériser les assemblages de juvéniles. Ceci a été réalisé au sein de trois zones pilotes en Provence, Corse et Occitanie, incluant le Parc national des Calanques, le Parc marin de la Côte Bleue, la Réserve Naturelle De Scandola, le golfe de Calvi, la Réserve Naturelle
Marine de Cerbère Banyuls et le Parc Naturel Marin du Golfe du Lion. Sur l’ensemble de l’aire traitée, 4989 nurseries PFH ont été identifiées et cartographiées. Ces
nurseries, avec une longueur individuelle moyenne de 51 (± 42) m, totalisent un linéaire total de près de 254 km. Leur disponibilité globale à l’échelle de la façade a ainsi été estimée à 9,39 % du linéaire côtier. Les résultats des opérations de vérité terrain nous ont également permis de confirmer la fiabilité de ces résultats. En effet, la comparaison entre la cartographie réalisée in-situ en PMT et la cartographie via image satellite a montré un taux d’erreur de cede dernière de +1,44 (± 5) %. La cartographie des nurseries PFH sur l’ensemble du littoral méditerranéen français a donc permis d’estimer la disponibilité moyenne de l’habitat nurserie PFH à 9,39 % du linéaire côtier. Ce constat de la rareté de cet habitat le long de l’ensemble du littoral français en Méditerranée confirme les résultats ponctuels des précédentes études portant sur l’habitat PFH, que ce soit lors d’études localisées sur des secteurs de la Méditerranée Nord-occidentale (Cheminée et al., 2014, 2011; Pastor et al., 2016), sur des littoraux insulaires, comme à Minorque aux Baléares (Cuadros, 2015) ou encore dans d’autres pays du pourtour méditerranéen (Ezagouri-Lara, 2016). La cartographie ainsi réalisée fournit une localisation des habitats nurseries PFH. La part d’erreur dans la photo- identification des nurseries via image satellite (due à la configuration de la côte, la granulométrie du substrat, la qualité des photos et les conditions hydrodynamiques lors de la prise de vue) a pu être estimée lors de notre vérité terrain : ces erreurs (minimes) concernaient des tronçons de côte qualifiés de favorables aux juvéniles alors qu’ils présentaient en réalité une pente trop abrupte, un substrat trop homogène (e.g. roche lisse), ou encore une exposition à un hydrodynamisme trop fort.


Ainsi, globalement, les PFH représentent donc une faible proportion du linéaire au regard d’autres habitats nurserie (Cuadros, 2015) et ne forment pas de grandes zones homogènes mais de nombreuses et courtes portions de côte. Ces deux caractéristiques - faible disponibilité et taille réduite - en font un habitat d’autant plus vulnérable aux transformations d’habitats induites par l’artificialisation du littoral.

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Outils disponibles



En cliquant sur les différents points, l’utilisateur accède à une fenêtre POP UP avec des informations sur le site, la manipulation scientifique ou le lieu.

Source des données : Septentrion

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Parc Naturel Marin du Golfe du Lyon, Parc Marin de la Côte Bleue, Parc National des Calanques, Parc Naturel Régional de Corse, Réserve Naturelle de Cerbère-Banyuls, Réserve Naturelle de Scandola, La Stareso, Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, La DIRM, La PAMM, La Région Occitanie, La Région Sud.

MODEL : Application de la photogrammétrie à la surveillance biologique des habitats sous-marins

La photogrammétrie permet, à partir de l’assemblage de nombreuses photographies (2D) prises sous différents angles, de reconstituer un objet en trois dimensions (3D). Cette méthode, utilisée depuis 2016 dans le cadre des réseaux RECOR (réseau de surveillance des assemblages coralligènes) et TEMPO (réseau de surveillance des herbiers à Posidonie) permet la reproduction fine en 3D des paysages sous-marins.



Le développement de la photogrammétrie appliquée au suivi d’écosystèmes marins permet d’améliorer la qualité et la quantité de données collectées in situ, et d’ouvrir la voie au développement de nouveaux indicateurs écologiques. En les comparant dans le temps, les modèles 3D témoigneront de l’état de conservation ou de dégradation des écosystèmes marins.



Le projet MODEL, opéré depuis 2016 par Andromède océanologie avec le soutien de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse, permet la visualisation des différents modèles 3D réalisés dans le cadre des réseaux de surveillance TEMPO (159 modèles) et RECOR (177 modèles), et des projets de restauration REXCOR à Cortiou (32 modèles) et RESCOR à Cap Ferrat (13 modèles). Les modèles 3D de plusieurs récifs coralligènes réalisés lors des missions Gombessa V et VI en 2019 et 2021 (Laurent Ballesta & co.) sont également disponibles, ainsi que trois épaves remarquables : le B17, le P38 et l’épave antique dite « Le Titanic. »





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Les images sont acquises selon un protocole défini à partir des conclusions d’une étude publiée en 2019 (cf références ci-dessous). Pour les herbiers de posidonie, des transects parallèles sont réalisés à 2,5 m du fond, en assurant un recouvrement axial > 80 % et latéral > 60 %. Pour les récifs coralligènes, les images sont acquises à 1,5 – 2 m du récif avec deux flashs déportés, en transects autour du récif avec des prises de vue tangentielles à la surface.



L’utilisation d’une mire avec les 4 cardinales, orientée dans l’espace grâce à un compas et un niveau à bulle de précision, permet de mettre à l’échelle et d’orienter les modèles lors de leur production. En effet, les marqueurs codés placés aux extrémités de la mire sont automatiquement reconnus par le logiciel de reconstruction et servent de point de contrôle pour orienter et mettre à l’échelle les modèles.



Les jeux de photos sont traités pour produire les modèles 3D. Ces derniers peuvent ensuite être utilisés à plusieurs fins :

- Produire une orthomosaïque de la zone numérisée, à des fins cartographiques ;

- Produire des vues locales du modèle 3D, permettant dans le cadre d’un suivi de produire des « quadrats permanents » (i.e. vues identiques d’un suivi sur l’autre), pratiques pour suivre précisément l’évolution d’une zone de nécrose ou de recolonisation d’un récif par exemple ;

- Utiliser le positionnement des images, notamment localiser les quadrats RECOR réalisés sur les récifs numérisés en 3D ;

- Etudier la structure 3D des modèles à proprement parler : mesures de volumes, surfaces 3D, croissances, indicateurs de complexité structurale (dimension fractale, rugosité…) ;

- Bancarisation de l’état d’un habitat ou d’une structure immergée à un instant t : contrairement aux autres méthodes d’acquisition, la photogrammétrie permet de « figer » de manière quasi exhaustive l’état d’un habitat ou d’une structure à un temps t. Les images et les modèles 3D permettent au besoin de « revenir en arrière » pour mesurer ou identifier quelque chose qui n’était pas le sujet d’étude à l’époque de l’acquisition.





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Outils disponibles



En cliquant sur les différents icônes ‘herbier’, ‘coralligène’, ‘épave’ ou ‘récifs artificiels’, vous pouvez afficher le modèle 3D du site dans la fenêtre qui s’ouvre à gauche de la carte. Vous avez également la possibilité d’afficher en taille réelle le modèle 3D dans votre navigateur en cliquant sur ‘ouvrir’ juste en dessous du modèle.



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Source des données : Andromède Océanologie


Fréquence d'actualisation : Annuelle


Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse



PISCIS : Suivi des assemblages ichtyologiques

PISCIS est le réseau de suivi des assemblages ichtyologiques opéré depuis 2015 par Andromède Océanologie avec le soutien de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse. La caractérisation des assemblages ichtyologiques est réalisée par campagne régionale annuelle sur la période mi-mai/fin juin, sur l’ensemble de la façade méditerranéenne française bordée par les trois régions : Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et Occitanie.

Le réseau PISCIS a permis entre 2015 et 2019 l’échantillonnage de 184 stations, en parallèle des réseaux RECOR sur l’habitat coralligène et TEMPO sur l’herbier à Posidonies (1 station en limite inférieure de l’herbier et 1 station à la profondeur intermédiaire de 15 mètres.
La méthode choisie pour la caractérisation des assemblages ichtyologiques entre 2015 et 2019 est une acquisition vidéo réalisée à partir de quatre GoPro offrant un champ de vision à 360°. Pour chaque site et chaque habitat (chaque station), trois blocs vidéo espacés de quelques dizaines de mètres sont immergés pour une durée d’acquisition de 10 minutes. Les poissons sont comptés par visionnage des vidéos.

Depuis 2019, la méthode utilisée a changé pour laisser place à l’ADN environnemental. Plus de 500 stations ont ainsi pu être échantillonnées par Andromède et ses partenaires. La collecte des échantillons d’ADN environnemental est réalisée à l’aide d’une technique développée par la société SPYGEN (http://www.spygen.com/fr/), permettant la filtration de 30 litres d’eau à travers une capsule de filtration à 0,2 µm. Des plaquettes descriptives (Matériel et méthodes) de ce réseau de surveillance sont disponibles sur Medtrix.

Toutes régions confondues (Corse, Provence-Alpes Côte d’Azur et Occitanie) ce réseau a permis l’échantillonnage de 73 sites-habitats en 2020, 32 sites-habitats en 2021, 39 sites-habitats en 2022, 16 sites-habitats en 2023 et 13 sites-habitats en 2024 (sites coralligènes-RECOR, sites herbiers à-15 m-TEMPO, et sites herbiers en limite inférieure-TEMPO).


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Outils disponibles



Un outil de comparaison des stations existe dans ce projet (icône "Comparer"). Cet outil permet de comparer les différentes métriques calculées et ce à différentes échelles spatiales de comparaison (Méditerranée, Région, Masse d’eau côtière). Un curseur imagé est associé à chaque métrique comparée : sont alors affichées les valeurs minimales, maximales et moyennes observées. Chaque couleur correspond à un cinquième de l'étendue des valeurs observées à l'échelle de comparaison voulue, c'est à dire celle de la masse d'eau, de la région (Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), Corse, Occitanie) ou de la Méditerranée pour la métrique concernée.

De nouveaux indicateurs sont disponibles sur Medtrix afin de permettre de comparer l’ensemble des sites (Vidéo et ADNe) sur les mêmes métriques. Les indicateurs suivants sont donc calculés pour l’ensemble des sites : Richesse spécifique, Indicateur de diversité fonctionnelle, Indicateur LRFI, Indicateur crypto-benthique, Indicateur IUCN, Indicateur Non Indigène, Ratio démerso-pélagique/benthique et Indicateur Thermique.


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Source des données : Andromède Océanologie

Fréquence d'actualisation : Un suivi annuel par région (chaque région, Occitanie/PACA Ouest, PACA Est et Corse, est suivie tous les trois ans).

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse



RECOR : Suivi des assemblages coralligènes en Méditerranée française

Le réseau de surveillance RECOR, initié en 2010, concerne le suivi des assemblages coralligènes. Il est opéré par Andromède Océanologie avec le soutien de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse. Il s’étend sur l’ensemble de la façade méditerranéenne française bordée par les trois régions : Corse, région Sud, et Occitanie. Les objectifs de ce réseau sont de recueillir des données descriptives de l’état et du fonctionnement des assemblages coralligènes selon une méthodologie adaptée et standardisée et de suivre leur évolution dans le temps et dans l’espace. Ce réseau s’inscrit dans le cadre de l’article 8 de la directive européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000 puisqu’il complète l’état des eaux marines (également demandé par la directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM, 2008/56/CE)) et répond aussi aux obligations du programme de surveillance du Plan d’Action Pour le Milieu Marin de la sous-région Méditerranée occidentale.

Sur toute la façade méditerranéenne française et monégasque (soit entre Banyuls et Menton) , RECOR comprend actuellement 130 sites qui correspondent à 207 stations (une station = une profondeur) réparties entre 17 et 120 mètres de profondeur (chiffre d'octobre 2024). Ce réseau s’étend également dans les eaux périphériques comme en Sardaigne (Italie). Au total, 677 suivis de récifs coralligènes ont été réalisés entre 2010 et 2024. Chaque année, une région française est suivie à la fin du printemps (Mai-Juin) afin de couvrir l’ensemble de la façade tous les trois ans. Tous les sites RECOR font également l’objet d’un suivi de la température de fond (réseau CALOR), d'une modélisation en 3D par la méthode de photogrammétrie (réseau MODEL), et certains d’un suivi poissons (réseau PISCIS) et d’écoute acoustique (réseau CALME opéré par la société Chorus). Les indicateurs de l'état bioacoustique des sites de coralligène (invertébrés, poissons, espèces cibles (=corbs) et index d'anthroposation) sur la période 2021-2023 issus de ce réseau CALME sont ajoutés au projet.


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Sur la base d’une synthèse bibliographique traitant du coralligène et d’une comparaison avec les études et les méthodologies menées en milieu corallien (plus de 70 publications internationales et rapports), nous prenons en compte trois types de descripteurs pour le suivi des communautés du coralligène : une description générale du site (facteurs abiotiques), les espèces visibles fixées et la démographie des espèces érigées. Une plaquette descriptive (matériel et méthodes) de ce réseau de surveillance est disponible sur le site web.

A chaque station d’échantillonnage, 30 photographies de quadrats de 50 x 50 cm sont réalisées à l’aide d’un appareil Nikon D810 (capteur 24x36 mm, résolution 36,3 millions pixels) sur une même profondeur, le long d’un transect de 20 m (Deter et al., 2012b). Lors de l’analyse des photos, le logiciel CPCe répartit 64 points aléatoirement sur chaque quadrat. L’identification de la nature des espèces ou substrat sur lesquels sont disposés ces points permet de calculer les pourcentages de recouvrement par différents substrats et taxons (Deter et al., 2012b, 2012a).
Une centaine de variables quantitatives sont extraites de ces résultats : les pourcentages de recouvrement total par le non vivant (cavités, substrats (vase, sable, roche), débris biologiques, macrodéchets) et par le vivant, et les proportions relatives de différents taxons / catégories d’intérêt parmi le vivant. Au total, plus de 180 espèces et 32 genres peuvent être identifiés.

Pour chaque station RECOR, toutes ces données sont synthétisées à travers : (1) les 30 quadrats photographiques ; (2) un tableau détaillant des variables issues de l’analyse de ces quadrats (pour chaque paramètre détaillé un curseur imagé replace la valeur observée dans le contexte régional (valeurs minimale, maximale et moyenne observées sur tous les sites échantillonnés); (3) Un diagramme de répartition des différents taxons parmi les organismes vivants (abondance relative). Sur chaque site nous estimons la densité, la structure en taille et l’état des espèces érigées (les gorgones) afin de surveiller l’état de santé des populations.



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Outils disponibles


En cliquant sur les points de chaque site RECOR (étoiles), ou encore sur les stations de surveillance acoustique, l’utilisateur accède à une fenêtre POP UP avec les fiches complètes de suivi ‘Coralligène’ (analyse des quadrats photographiques) et ‘Gorgones’ (démographie des espèces érigées), ainsi que les informations générales sur les stations : nom de la station, illustration, profondeur, Coralligenous Assemblage Index (CAI ; Deter et al., 2012a), % de sédimentation, % de bioconstructeurs principaux, Indicateur de Perturbation, et modèle 3D.

Un outil de comparaison des données est disponible dans ce projet. Il permet de comparer une trentaine de paramètres issus des analyses des quadrats photographiques à partir du logiciel CPCe pour chaque station RECOR et ce à différentes échelles spatiales de comparaison (Méditerranée, Région, Masse d’eau côtière). Un curseur imagé est associé à chaque paramètre / indicateur / taxon comparé : sont alors affichées les valeurs minimale, maximale et moyenne observées. Chaque couleur correspond à un cinquième de l'étendue des valeurs observées à l'échelle de comparaison voulue, c'est à dire celle de la masse d'eau, de la région (Provence-Alpes-Côte d'Azur (=région Sud), Corse, Occitanie) ou de la Méditerranée pour le paramètre concerné.




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Source des données : Andromède Océanologie

Fréquence d'actualisation : Un suivi annuel par région (chaque région, Occitanie/PACA Ouest, PACA Est et Corse, est suivie tous les trois ans).

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse et OSU-OREME

RESPIRE : Surveillance du recrutement larvaire en Méditerranée française

S’appuyant sur la Directive Cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin » (DCSMM), et sa volonté d’atteindre le « bon état écologique » de l’ensemble des eaux marines, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC) a initié, en collaboration avec ECOCEAN, le réseau de surveillance RESPIRE. Déployé dans le but de décrire la dynamique spatio-temporelle de l’arrivée des post-larves de poissons sur les côtes de la Méditerranée, ce réseau a été mis en place en 2014, et les premiers suivis ont débuté en mars 2015. 25 sites de suivis sont aujourd’hui répartis sur toute la côte méditerranéenne française, en Corse et au Maroc. Les comptages s’effectuent sur des Unités d’Observation Standardisées installés dans des ports de plaisance (reconnus dans la littérature comme des zones de nurseries), puis sur des zones à l’interface entre le milieu ouvert et les zones de nurserie (les digues et les enrochements en sortie de port) et sur des zones naturelles à proximité.

Le réseau RESPIRE ne vise pas l’évaluation exhaustive des assemblages de jeunes poissons mais, à l’image d’autres dispositifs de surveillance, permet d’avoir une représentation la plus pertinente possible d’éléments biologiques, les post-larves et juvéniles de l’année, maillon essentiel dans le renouvellement des populations naturelles dont l’écologie reste peu connue et fait actuellement l’objet de nouvelles recherches plus approfondies.

Le premier cycle de surveillance, de 2015 à 2018, a permis d’ajuster les suivis, à la fois en termes de période d’observation que de répartition spatiale. Entre 2018 et 2020, les données ont été analysées pour proposer des premiers seuils de qualité de la colonisation.


Depuis ces cinq dernières années, les objectifs du réseau ont évolué (mise en place des protocoles de suivis, de la temporalité des comptages, du choix des sites). Les principaux restent aujourd’hui de :
· Etablir l’état écologique des populations de post-larves qui arrivent à la côte et contribuer à définir l’état écologique des populations de poissons côtiers ;
· Acquérir des données permettant de caractériser l’intensité d’arrivée des jeunes stades de poissons pour, in fine, se projeter sur la dynamique de population des espèces adultes en zone côtière ;
· Disposer de supports de connaissance et de recherche, ainsi que des documents de référence sur l’état du recrutement larvaire sur la côte méditerranéenne.

Néanmoins, les objectifs du réseau RESPIRE s’attachent aujourd’hui principalement à établir l’état des populations de post-larves/juvéniles qui colonisent la côte, en proposant des seuils de qualité. C’est pourquoi, afin de prendre en compte les différents critères environnementaux pouvant expliquer le recrutement larvaire de certaines espèces, à certains endroits, une typologie de suivi a été proposé en 2020.

Les typologies permettent en effet de définir et de classer des zones géographiques différentes selon des critères physiques, chimiques, géologiques et/ou biologiques, dans lesquels plusieurs sites pourront être considérés comme similaires. La Directive Cadre sur l’Eau avait déjà appliqué des critères reconnus comme étant des éléments de forçage de la vie marine pour le découpage des masses d’eau côtières. La typologie DCE a donc été une base de travail pour élaborer celle du réseau RESPIRE, sous réserve d’appliquer en complément des critères spécifiques à la colonisation des post-larves, comme :

- Les critères géomorphologiques, avec :
o Le renouvellement des eaux (Source DCE 2010)
o La profondeur (Source DCE 2010)
o La pente c’est à dire la distance à la côte de l’isobathe 50m (Source : SHOM 2015) ;

- Les critères écologiques les plus spécifiques, avec :
o La température maximum l’été dans les masses d’eau (Source : Copernicus 2018) ;
o Les habitats côtiers majoritaires de la masse d’eau jusqu’à l’isobathe 20m (Source : DONIA, 2019) ;
o Et en lien, la fragmentation des habitats jusqu’à l’isobathe 20m (Source : DONIA, 2019).

- Les pressions pouvant principalement impacter l’installation des larves de poissons avec :
o Les impacts des aménagements (Source : IMPACT, Andromède 2016)
o Les impacts des cours d’eau (Source : IMPACT, Andromède 2016)

Une fois les typologies définies, il a été nécessaire d’identifier, pour chacune d’entre elles, des sites de suivis les renseignant, avec :

- Un site de Référence par typologie : c’est un site considéré comme « sans pression ». Le degré de pression sera défini selon la typologie, car certaines typologies seront logiquement plus sous pression que d’autres. Ce site de référence sera une zone naturelle, suivie en transect.
- Un ou plusieurs sites de Surveillance, soumis à plus ou moins de pressions ou à différentes pressions, ainsi qu’à différents taux de fragmentation des habitats (représentant différents habitats dans une typologie). Ils sont représentatifs de l’hétérogénéité de la typologie. Ces sites de surveillance étant potentiellement situés dans des zones aménagées, ils sont suivis grâce à des UOS installées dans les ports, et à des transects réalisés sur les digues ou les enrochements

On comptabilise aujourd’hui, en 2021, 12 sites de Référence et 22sites de Surveillance.

Ces sites permettent de renseigner les typologies, notamment avec :
- Des grilles de qualité de la colonisation par espèce (élevée, moyenne, faible)
- Un fonctionnement de la typologie selon les guildes trophiques représentées
- Ou encore, l’état de la colonisation des sites de Surveillance par rapport à un état naturel.

Les données compilées sont présentées sur la plateforme Medtrix, et des documents de synthèse, téléchargeables, comme ces Fiches typologies évoluant tous les ans en fonction des analyses annuelles.



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Stratégie temporelle : fréquence annuelle d’acquisition des données lors de trois campagnes (mars, juin, octobre)


Stratégie spatiale : Trois échelles de suivis expertisées :
o L’Intérieur de zones artificielles, sur des UOS (Unités Standardisées d’Observation) : points fixes de 3 minutes ;
o L’Interface entre le milieu artificiel et le milieu naturel (enrochement, digue) : 3 transects de 10 mètres.
o Les zones naturelles (petits fonds côtiers), références d’un milieu non anthropisé et non/peu impacté par les activités humaines : 3 transects de 20 mètres.

Détails des suivis:

Les suivis sur les zones artificielles : relevés sur des unités d’observation standardisées (sous les pontons ou sur les quais) sont réalisés par un plongeur immergé en apnée, entre 0 et 1 mètre de profondeur, positionné à 1 m de distance du Biohut et réalisant le comptage sur sa tranche (pour les Biohut ponton) ou sur sa face (pour les Biohut quai). Tous les individus situés jusqu’à 1 mètre de part et d’autre du Biohut sont pris en compte. Le comptage commence quelques minutes après l’immersion du plongeur, afin de limiter les perturbations et permettre à certains individus de revenir. Durant 3 minutes, le plongeur relève la diversité spécifique (espèces, famille, classe trophique…), l’abondance et la taille (classe de taille définie). Pour ces comptages, seuls les individus <100mm considérés comme des recrues de l’année sont pris en compte.

Les suivis sur les interfaces : relevés sur les digues ou les enrochements sont réalisés dans les mêmes conditions de profondeur, le long d’un transect de 30 mètres, positionné sur une zone représentative du site, au plus près des roches de la digue. Les paramètres relevés sont les mêmes que sur les unités standardisées, et les mêmes précautions sont prises à la mise à l’eau. Ce suivi a été ajusté en 2018. Entre 2015 et 2017, les suivis étaient réalisés en point fixe. Désormais, le suivi par transect est appliqué car il répond mieux aux exigences du terrain.
Ces deux premiers protocoles utilisés sont issus des programmes NAPPEX (Bouchoucha et al., 2016) et GIREL (Mercader et al., 2017). Ils permettent d’obtenir rapidement les principales caractéristiques du peuplement, mais également de disposer de données comparables entre différents sites.

Les suivis de zones naturelles consistent à effectuer un transect de 60 mètres sur une zone de petits fonds côtiers rocheux, préalablement déterminée à partir de photos aériennes. Les transects se font par un plongeur immergé en apnée, entre 0 et 1 mètre de profondeur, et sur un mètre de large. Durant le suivi, le plongeur avance lentement en suivant la côte et relève la diversité spécifique (espèces, famille, classe trophique…), l’abondance et la taille (classe de taille définie). Pour ces comptages, seuls les individus <100mm considérés comme des recrues de l’année sont pris en compte.



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A Noter



Entre 2015 et 2020, l’utilisateur pouvait accéder à une fenêtre POP UP avec une fiche synthétique de résultats par sites de suivis (icône étoile). Cette fiche compilait aussi bien les données d’abondance et de diversité au cours du temps, que les protocoles suivis ainsi que les zones expertisées. Ces fiches seront toujours téléchargeables (compilation des données 2015-2020 par sites).

A partir de 2021, les données seront présentées par typologie.




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Source des données : ECOCEAN et CEFREM

Fréquence d'actualisation : L’actualisation s’effectue 3 fois par an (mars, juin et octobre), juste après les suivis in situ.

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, CEFREM, STARESO, Université de Rabat (Historiques : IFREMER, Aquapassion)

ROMPOM : Réseau d’Observation Méditerranéen des Polluants par les Oiseaux Marins

A travers le réseau des gestionnaires des Petites Iles de Méditerranée (Initiative PIM), le réseau ROMPOM a été mis en place sur différents sites pilotes de la Méditerranée occidentale afin d’évaluer les niveaux de pollution marine par l’analyse de bios échantillons d’oiseau marins pélagiques et côtiers se reproduisant sur différents sites insulaires méditerranéens. L’objectif à plus long terme est la création d’un observatoire à l’échelle méditerranéenne permettant l’analyse de ces derniers entre sous-bassins.

Différents protocoles sont mis en place :

- le premier cible les métaux lourds tel que le mercure, à travers la collecte et l’analyse des plumes de poussins d’espèces pélagiques et côtières nicheuses des petites îles méditerranéennes (Puffin cendré et le Balbuzard pêcheur) ;


- Le second protocole vise à évaluer les niveaux de contaminant dans les œufs non fécondés de Puffin et Balbuzard.



Les espèces cibles sont le Puffin cendré, Calonectris borealis (espèce largement représentée sur presque l’ensemble des sites pilotes proposés) et le Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus (cette espèce présente l’avantage de se nourrir aux environs directs de son nid en période de reproduction. La localisation des pollutions est donc plus précise qu’avec l'espèce pélagique précédente).



Une phase de test a été menée en 2015, et les premiers échantillonnages sur le terrain ont débuté en 2017 (Parc National de Zembra – Tunisie, Archipel des Habibas – Algérie, Parc National des Calanques – France). Concernant le Balbuzard ce sont les zones des Baléares, de Corse et du Parc Naturel Régional de la Maremma qui sont concernées. Les échantillons collectés sont à présent en cours d’analyse au sein du Laboratoire de Chimie de l’Environnement d’Aix-Marseille.

Un état de l'art de l'ensemble des techniques de suivi des contaminants, pour l’étude des oiseaux comme bioindicateur, a été réalisé : le rapport Borghesi. Ce dernier, commandité par le Conservatoire du littoral et réalisé par l'association méditerranéenne ornithologique Medmaravis, a permis à l'Initiative PIM d'identifier les protocoles à utiliser sur ses sites pilotes méditerranéens.



→ La carte disponible sur MEDTRIX montre les aires de répartition des espèces cibles durant la période de reproduction (élevage du poussin) ainsi que les sites potentiels (dont les gestionnaires sont mobilisés /ou aire de répartition de l’espèce cible peu connue).



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Sources des données : Initiative pour les Petites Iles de Méditerranée.

Fréquence d'actualisation :Tous les deux ans.

Partenaires :Laboratoire de chimie analytique et de sciences de l’environnement de l’Arbois, Conservatoire du littoral, Initiative PIM.

SIRENHA : SuivI des REssources Naturelles Halieutiques par Acoustique




Mis en place dans le cadre de la surveillance des populations de poissons côtiers dans le suivi des masses d'eaux côtières, le dispositif de surveillance SIRENHA s’appuie sur un nouveau protocole de suivi halieutique. Basé sur une approche surfacique résultant de la collecte d'informations linéaires le long de lignes de navigation et de la détermination d’un indicateur surfacique, il vient compléter les approches ponctuelles (comptages ou vidéos sous-marines, ADNe ou encore acoustique passive). Ce dispositif s'insère dans une coopération plus vaste de surveillance des populations de poissons côtiers associant notamment l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée et Corse.

Le principe du protocole utilisant un sondeur mono-faisceau est le suivant : un navire se déplace le long de trajectoires prédéfinies qui échantillonnent spatialement le domaine à surveiller (surface de référence : 250 ha). Le sondeur mono-faisceau installé sous le navire acquiert des données acoustiques dans la colonne d'eau, qui sont post-traitées de façon automatisée et aboutissent à une cartographie de l’indicateur surfacique ‘’Poissons’’ appelé ISPRE-MED (Indicateur Surfacique de PRésence de poissons de pleine Eau de MEDiterranée) de maille carrée de 50 m de côté. L'indicateur est défini par unité de surface standard de la façon suivante :


Nombre de détections
--------------------------------- (par unité de surface) = ISPRE-MED
Nombre total de pings émis



Un ping étant un ‘’tir’’ acoustique


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Outils disponibles



- Une carte des sites de suivi de la biomasse halieutique est disponible dans le projet. En cliquant sur les différentes masses d’eau, l’utilisateur a accès aux valeurs de l'indicateur ISPRE-MED qualifiant l’abondance de biomasse présente par unité de surface, pour chaque campagne de mesure réalisée.
- la représentation cartographique de la valeur de l’ISPRE-MED est disponible sous la forme de mailles carrées ces derniers permettant de visualiser simultanément d’autres informations, par exemple les habitats (Couche Donia).

Source des données : SEMANTIC (https://www.semantic-ts.fr/)

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, Ifremer pour la campagne DCE

TEMPO : Suivi des herbiers à Posidonie en Méditerranée française

TEMPO est le réseau de suivi des herbiers de Posidonie sur deux secteurs caractéristiques de cet écosystème clé de Méditerranée : la limite inférieure (limite d’extension la plus profonde) et la profondeur intermédiaire (-15 mètres ; profondeur représentative de l’herbier en Méditerranée ; Gobert et al., 2009). Ce réseau est opéré depuis 2011 par Andromède Océanologie avec le soutien de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse. Il s’étend sur l’ensemble de la façade méditerranéenne française bordée par les trois régions : Corse, région Sud, et Occitanie. Les objectifs sont de recueillir des données descriptives de l’état écologique et du fonctionnement des herbiers à Posidonie et de suivre leurs évolutions dans le temps et dans l’espace.

TEMPO comprend actuellement 73 sites localisés en limite inférieure d’herbiers entre 5 et 40 m et 52 sites localisés à la profondeur intermédiaire (autour de -15 m). Chaque année, une région est suivie à la fin du printemps (mai-juin) afin de couvrir l’ensemble de la façade tous les trois ans. Tous les sites TEMPO font également l’objet d’un suivi de la température de fond (réseau CALOR), et certains d’un suivi poissons (réseau PISCIS) et d’écoute acoustique (réseau CALME opéré par la société Chorus). Les indicateurs de l'état bioacoustique des sites d'herbier (invertébrés, poissons, espèces cibles (=corbs) et index d'anthroposation) sur la période 2021-2023 issus de ce réseau CALME sont ajoutés au projet.

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• En LI, des mesures de vitalité (densité et déchaussement des faisceaux, taux de rhizomes plagiotropes, type et profondeur de la limite) sont réalisées, des relevés des pressions observées, ainsi qu’une cartographie de l’herbier. Entre 2011 et 2016, seule la méthode de la télémétrie acoustique a été utilisée pour cartographier les limites inférieures d’herbiers. Entre 2016 et 2023, la photogrammétrie est utilisée pour l'étude et le suivi d'habitats marins, et notamment la modélisation des limites inférieures. Depuis 2023, seule cette méthode est appliquée pour réaliser la microcartographie. Elle permet de figer l'état de cet habitat dans le temps et joue ainsi un rôle dans la bancarisation du patrimoine écologique des sites suivis. Toutes ces données permettent de calculer un indice d'évolution surfacique de l'herbier, un EQR (Ecological Quality Ratio) et un indicateur de dynamique évolutive de l'herbier afin de déterminer le statut écologique de chaque site en limite inférieure.
Une plaquette descriptive (Matériel et méthodes) de ce réseau de surveillance est disponible sur le site web.

• À la PI, trois indicateurs sont utilisés pour caractériser l’état de santé des herbiers et ainsi évaluer la qualité écologique des masses d’eau côtières : le PREI (Posidonia oceanica Rapid Easy Index; Gobert et al., 2009), établi selon les exigence de la DCE et intégré au réseau TEMPO en 2014 ; le BiPo (Biotic index based on P. oceanica ; Lopez y Royo et al., 2010) et l’EBQI (Ecosystem-Based Quality Index; Personnic et al., 2014) (testé uniquement entre 2015 et 2022). Ces sites se situent dans l’alignement des sites TEMPO existants en limite inférieure de l’herbier.

Selon le protocole PREI, deux secteurs caractéristiques de l’herbier sont suivis (cinq paramètres y sont mesurés) : la limite inférieure (site TEMPO existant) et la profondeur intermédiaire. Le PREI nécessite des prélèvements de faisceaux de posidonie in situ qui sont ensuite analysées au laboratoire. Très similaire au PREI, l’indice BiPo2 permet de déterminer le statut écologique de chaque site en prenant en compte quatre paramètres basés sur la santé de la plante P. oceanica elle-même. L’indice EBQI quant à lui, se base sur un modèle de fonctionnement de l’écosystème qui prend en compte ses différents compartiments (= « box ») : posidonie, algues, herbivores, matière organique, petite faune, petits et grands prédateurs, oiseaux marins, et les interactions entre ces compartiments Cet indice nécessite le prélèvement in situ de feuilles de posidonie qui sont ensuite analysées au laboratoire.



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Outils disponibles


• En cliquant sur les différents sites TEMPO localisés en limite inférieure ou à la profondeur intermédiaire, ou encore sur les stations de surveillance acoustique (triangles vert foncé, triangle vert clair et étoile rouge), l’utilisateur accède à une fenêtre POP UP avec les caractéristiques principales du site, le modèle 3D (en limite inférieure) ainsi que les fiches de suivi complètes comprenant la description du site, des photos, l’analyse de la vitalité de l’herbier, les cartes de l'herbier réalisée par télémétrie acoustique et/ou photogrammétrie et celles de l’évolution temporelle, et les descripteurs acoustiques.

• L’outil de comparaison des données est disponible dans ce projet. Il permet à l’utilisateur de comparer les différents paramètres mesurés en limite inférieure (Valeur EQR, type et profondeur de la limite, densité de faisceaux et déchaussement de l’herbier) ainsi qu’à la profondeur intermédiaire (Valeur BiPo2, Valeur PREI, Valeur EBQI ; et variables associées : profondeur et type de limite inférieure, densité de faisceaux, longueur des feuilles, surface foliaire, charge épiphytaire et les différents compartiments de l’EBQI), pour un même site et/ou entre les différents sites. Un troisième tableau de comparaison de l’évolution de l’herbier dans le temps avec : (1) la surface comparée (m²) ; et (2) les pourcentages de discordance positive, discordance négative, et concordances calculés à partir des cartographies.

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Source des données : Andromède Océanologie

Fréquence d'actualisation : Un suivi par an par région (chaque région, Occitanie/PACA Ouest, PACA Est et Corse, est suivie tous les trois ans).

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse



RESCOR: Restauration du Coralligène à Cap Ferrat près de Nice

Le projet RESCOR, Restauration des récifs coralligènes, s’est déroulé entre 2018 et 2022 à St Jean Cap Ferrat (région Sud, France). Ses objectifs sont de retirer du sédiment et nettoyer un récif coralligène enseveli par la formation d’un talus sédimentaire provenant d’opérations de forage.
Il s’est déroulé en trois étapes :
Caractérisation de la zone du projet (-32 à -42 m) : cartographie des biocénoses de la zone de dépôt des sédiments & analyse granulométrique et physico-chimique des sédiments côtiers de la zone du projet et de dépôt.
Retrait de sédiments et nettoyage du récif coralligène à partir d’une méthode innovante par jet d’eau (soufflage). Cette étape a nécessité 320 heures d’intervention et 20 jours de mission.
Suivi temporel des communautés du récif coralligène avant et après les opérations de désensevelissement (8 suivis : deux fois par an pendant trois ans puis une fois par an durant deux ans).

En parallèle du suivi de ces communautés des récifs coralligènes, le projet « OP CORAL » mené par ECOCEAN en partenariat avec l’Agence de l’eau et ANDROMEDE OCEANOLOGIE, a consisté à prélever sur le même site différentes espèces en 2021. ECOCEAN a ensuite assuré leur élevage et bouturage dans leur ferme expérimentale à Marseille pendant plus de deux ans. A l’automne 2023, le projet RESCOR se poursuit par la conception et l’expérimentation d’un protocole de repeuplement de quatre espèces associées aux récifs coralligènes (corail rouge Corallium rubrum, la gorgone rouge Paramuricea clavata, la gorgone jaune Eunicella cavolinii et l’anémone Parazoanthus axinellae) afin que le site RESCOR soit un site atelier complet de restauration écologique de récifs coralligènes. Ce projet, soutenu par l’Agence de l’eau et la Métropole Nice Côte d’Azur, sera suivi durant cinq ans.




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Outils disponibles


• En cliquant sur les différents sites RESCOR (points rouge et vert), l’utilisateur accède à une fenêtre POP UP avec les caractéristiques principales du site, le modèle 3D ainsi que les fiches d'identifications comprenant la description du site, sa profondeur, etc

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Source des données : Andromède Océanologie

Fréquence d'actualisation : Un suivi par an par région (chaque région, Occitanie/PACA Ouest, PACA Est et Corse, est suivie tous les trois ans).

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse


RESTAU-MED : Restauration écologique en zone côtière Méditerranéenne

La mise en œuvre des politiques de gestion de l'espace littoral et marin s'appuie sur trois axes : la lutte contre la pollution, la non-dégradation des habitats côtiers (comme la destruction des herbiers de posidonie par les mouillages ou les aménagements littoraux) et la restauration écologique. La restauration écologique de la zone côtière Méditerranéenne est une politique récente qui vise à accélérer le retour d'une espèce ou d'une fonction écologique dans un site dégradé où les sources de dégradation sont maitrisées ou ont disparu.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter et télécharger les documents ci-dessous :
- https://www.eaurmc.fr/upload/docs/application/pdf/2017-05/2014-restauration-mediterranee.pdf
- https://www.nappex.fr/wp-content/uploads/Guide-DRIVER_version-fran%C3%A7aise-corrig%C3%A9e-2016.pdf

Le projet RESTAU-MED présente à l'échelle de la façade méditerranéenne, l’ensemble des projets de restauration écologique : les opérations de restauration de la fonction de nurserie (équipement des ports en habitats artificiels) ; les opérations pilotes qui visent à mettre au point des outils opérationnels (PARARESTOR, CREANURS, REPIC, RESCOR, REXCOR, REPONSE, REMORA, TRANSCOR, MENTON, DIAG-SETE, RECOLAG, GIREL, LA CIOTAT, RECIF-LAB, Restauration du coralligène, Colle ta gorgone, Cystoseires et Optimisation du balisage des 300 mètres), ainsi que les opérations d’envergures dont l'élaboration doit permettre une planification des actions correctives à une échelle spatiale importante (Récifs PRADO, SAR-LAB). Vous retrouverez également les périmètres de quelques STERE (Schéma Territorial de Restauration Ecologique).



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Outils disponibles


Au-delà de la localisation géographique des différentes actions de restauration (par projet), vous avez accès à des illustrations, cartes de localisation des actions, modèles 3D, plaquettes descriptives et rapports scientifiques. Pour cela vous devez cliquer sur le projet qui vous intéresse dans la barre de légende), puis sur ‘Zoomer sur la couche’ et cocher les couches souhaitée (localisation des actions principalement, mais parfois vous y trouverez d’autres couches complémentaires). Ainsi, vous serez directement positionné sur la zone de l’étude sans chercher le projet sur la carte. En cliquant sur le ou les différents points, une fenêtre pop-up s’affichera à gauche de votre écran, et vous permettra d’accéder aux informations présentées précédemment.

A côté de chaque couche projet, vous pourrez accéder à la plaquette descriptive en cliquant sur le petit (i).


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Source des données : Source : Andromède Océanologie, Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, Ecocéan, Ville d'Agde, Seaboost, Septentrion, Ville de Marseille, Pôle Mer Méditerranée, CEFREM, Institut océanographique Paul Ricard, Stareso, Ifremer, Università di Corsisa.

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : VOIR FICHE PROJET SITE WEB MEDTRIX


Projet 'Sciences participatives'

La meilleure compréhension des mécanismes complexes de fonctionnement des écosystèmes marins nécessite la collecte et l’analyse d’une quantité importante de données. Les sciences participatives sont des programmes mixtes scientifiques/public qui proposent aux citoyens, spécialistes ou amateurs, de s'investir dans la préservation de la biodiversité et de contribuer à l’amélioration des connaissances par la collecte de données. Malgré la multitude de programmes existants en mer (BioLit - https://www.biolit.fr/ ; Fish Watch - https://www.fish-watch.org/ ; MedMIS - http://www.iucn-medmis.org/ ; BioObs - https://bioobs.fr/ ; ou encore le réseau régional des Sentinelles de la mer – Occitanie (https://www.sentinellesdelamer-occitanie.fr/), la mise en place d’outils participatifs est beaucoup plus délicate sous l’eau que sur terre, l’accessibilité etant restreinte aux plongeurs.

Malgré l’importance des sciences participatives, un tel projet n’est pas dénué de défauts. En effet, les participants ne sont pas tous des professionnels, ce qui soulève naturellement des questions quant à leur compétence pour identifier sans erreur une espèce donnée. Chaque participant n’a pas la même perception, en termes de surface de recouvrement par exemple (faible, moyen, fort), de taille (petite, moyenne, grande) ou d’abondance.

Il est donc indispensable d’instaurer un cadre et d’avoir des éléments de référence :
(1) définir un protocole précis fixant les conditions de réalisation des observations (nombre d'observateurs, date, heure, indication du lieu, coordonnées GPS précises, etc.) ;
(2) mettre à disposition des plaquettes de reconnaissance d’espèces afin de limiter les erreurs d’identification ;
(3) inciter les participants à prendre des photos à des fins de validation ultérieure par un expert ;
(4) établir des valeurs/classes de référence et décrire les différents cas de figures possibles en termes de surface de recouvrement, de taille ou d’abondance par exemple ;
(5) animer et faire vivre le projet ;
(6) donner l’accès aux données aux participants (une fois validées) et en assurer l’appropriation pour éviter les utilisations postérieures erronées.

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Ouvert au grand public (aucune inscription à la plateforme requise), le projet « Sciences participatives » a pour vocation de servir de plateforme de recensement des différentes pressions observées par les usagers du milieu marin :
• Perturbations biologiques (algues filamenteuses et espèces invasives : Caulerpa cylindracea, Caulerpa taxifolia, Womersleyella setacea, Siganus rivulatus, Pterois miles, ...) ;
• Perturbations physiques (engins de pêche, traces de mouillage, structures artificielles, blocs de mattes arrachés) ;
• Pollutions (hydrocarbures, macrodéchets, ...)
Un outil de signalisation permet aux différents participants de renseigner la nature de l’observation (présentées ci-dessus), les informations associées (abondance, taille, surface de recouvrement), le type d’observation réalisée (diffuse ou ponctuelle), la date, le lieu-dit, ainsi que leur nom, prénom et e-mail. Il sera également possible d’ajouter une photo.

Ce projet participatif permettra d’actualiser les projets FILAM’ED, Donia et Impact. Les données ajoutées par les citoyens seront en attente jusqu’à validation par un des gestionnaires de la plateforme MEDTRIX, puis accessibles directement sur le projet.

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Source des données : Andromède Océanologie, Communauté Donia,

Fréquence d'actualisation : Annuelle

Partenaires : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse